Co-occurring symptoms in depressed people currently in a relationship are sometimes considered to be due to interpersonal variables like dyadic adjustment, or intrapersonal factors such as a lack of dispositional mindfulness. Recent theories of emotional distress have, however, proposed that metacognitive beliefs could be a better link between these frequently co-occurring symptoms in major depression.

In a French sample of depressed inpatients currently in a relationship (n=30), we conducted a mediation analysis to assess whether the score of the Metacognitions Questionnaire-30 mediated the relation between on the one side the Beck depression inventory and on the other side the dyadic adjustment scale, the Beck anxiety inventory, and the five facets mindfulness questionnaire.

By using a multiple linear regression and the Sobel test, we found that the Metacognitions Questionnaire fully mediated the association of depression severity with both anxiety and the affectionate expression of the Dyadic Adjustment Scale, and partially mediated that of the Five Facets Mindfulness Questionnaire with depression severity.

These results obtained in a clinical sample gave support for the mediating role of dysfunctional metacognitive beliefs on some aspects of depressive symptomatology, as well as the likely metacognitive nature of important dispositional mindfulness facets. Limitations of this study are discussed, including its cross-sectional design as well as its sample size.

Les symptômes concomitants de la dépression chez des personnes actuellement en couple, comme l’anxiété, sont parfois considérés comme étant dus à des variables interpersonnelles telles que l’ajustement dyadique ou à des facteurs intrapersonnels tels qu’un manque de disposition à la pleine conscience. Des théories récentes sur la détresse émotionnelle ont cependant suggéré que les croyances métacognitives pourraient être un meilleur lien entre ces symptômes dans la dépression majeure.

Dans un échantillon français de patients hospitalisés pour dépression majeure et actuellement en couple (n=30), nous avons mené une analyse de médiation pour évaluer si le score au Questionnaire des Métacognitions à 30 items médiatisait la relation entre d’une part l’inventaire de dépression de Beck II et d’autre part l’échelle d’ajustement dyadique, l’inventaire d’anxiété de Beck et le questionnaire de pleine conscience à cinq facettes.

En utilisant la régression linéaire multiple et le test de Sobel, nous avons constaté que le questionnaire des métacognitions à 30 items médiatisait les associations entre la sévérité de la dépression et les trois domaines que sont l’anxiété, l’expression affectueuse de l’échelle d’ajustement dyadique et le score global du questionnaire de pleine conscience à cinq facettes.

Ces résultats obtenus dans un échantillon clinique francophone ont apporté un soutien empirique au rôle médiateur des croyances métacognitives dysfonctionnelles sur certains aspects de la symptomatologie dépressive, ainsi qu’à l’hypothèse d’une nature probablement métacognitive de la disposition à la pleine conscience. Les limites de cette étude sont discutées, y compris sa conception transversale ainsi que la taille de son échantillon.