Télomères significativement plus courts en période prénatale en cas de malformation congénitale et d’hypotrophie fœtale - 15/08/22
Résumé |
Au cours du développement embryonnaire, les télomères doivent être suffisamment longs pour assurer une croissance cellulaire extrêmement rapide. Nous émettons l’hypothèse que des télomères anormalement courts pourraien être associés à la survenue d’anomalies du développement. Dans cette étude nous avons mesuré la longueur des télomères (LT) dans 217 échantillons de liquide amniotique (LA) et 65 de villosités choriales (VC) par PCR quantitative. La LT a été mesurée chez des fœtus présentant des anomalies du développement à l’échographie prénatale (malformation congénitale ou retard de croissance intrautérin sévère) et comparée à celle de fœtus présentant un développement intra-utérin normal. Nos résultats montrent que la LT ne semble pas en relation avec le terme de la grossesse ni avec le sexe fœtal, quel que soit le prélèvement. La LT était significativement réduite dans les amniocytes en cas de retard de croissance intra-utérin (raccourcissement de 34%, p<10–6), de malformations uniques (29 %, p<10–6) ou multiples, (44 %, p<10–6) par rapport aux témoins. Des télomères plus courts ont également été observé dans les VC des fœtus pathologiques, mais dans une moindre mesure. Le raccourcissement des télomères était plus prononcé dans certains types de malformations (membres, cérébrales et cardiaques) et en cas de malformations multiples, ce qui suggère une corrélation entre la LT et la gravité du phénotype fœtal. Plusieurs études ont constaté un raccourcissement des télomères dans le placenta en cas de retard de croissance intra-utérin [1 , 2 , 3 ]. Notre étude montre que ce raccorcissement s’observe également dans le LA. Chez l’homme, des malformations des membres et cérébrales ont été retrouvées chez des patients présentant des télomères courts [5 , 4 ]. Nos résultats viennent renforcer l’hypothèse d’un lien entre télomères courts et survenue de malformations congénitales. Notre hypothèse est que la limitation de la capacité réplicative des cellules altère l’organogenèse, principalement pour les organes dont la formation nécessite d’importantes divisions cellulaires.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Longueur télomérique, PCR quantitative, Liquide amniotique, Villosités choriales, Anomalie du développement
Plan
Vol 106 - N° 354S
P. S18-S19 - septembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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