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Prise en charge de l’hypersialorrhée iatrogène : revue de la littérature et recommandations pratiques - 19/08/22

Treatment options for drug-induced sialorrhea: Prescribing guidelines

Doi : 10.1016/j.encep.2022.03.013 
E. Cuvelier a, , B. Gressier b, T. Fovet c, d, N. Simon a, B. Décaudin a, A. Amad c
a University Lille, CHU Lille, ULR 7365 - GRITA - Groupe de Recherche sur les formes Injectables et les Technologies Associées, 59000 Lille, France 
b University Lille, Faculté de pharmacie, U1172–LilNcog - Lille Neuroscience & Cognition, 59000 Lille, France 
c University Lille, Inserm, CHU Lille, U1172–LilNcog - Lille Neuroscience & Cognition, 59000 Lille, France 
d Centre national de ressources et de résilience Lille-Paris (CN2R), 59000 Lille, France 

*Auteur correspondant: Laboratoire de pharmacologie et pharmacie clinique, faculté de pharmacie de Lille, Université de Lille, 3, rue Professeur Laguesse, 59000 Lille, France.Laboratoire de pharmacologie et pharmacie clinique, faculté de pharmacie de Lille, Université de Lille3, rue Professeur LaguesseLille59000France
Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Friday 19 August 2022
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder

Résumé

Objectifs

L’hypersialorrhée iatrogène correspond à un excès de sécrétion salivaire causé par la prise d’un médicament. Cet effet indésirable, fréquent avec les psychotropes, peut être à l’origine d’une mauvaise observance et nécessite donc une prise en charge optimale.

Méthodes

Les études cliniques et rapports de cas décrivant une prise en charge spécifique de l’hypersialorrhée iatrogène ont été recherchés dans les bases de données PubMed, Google Scholar et Science Direct (mots-clés : « treatment », « hypersalivation », « induced », « drug », « clozapine »).

Résultats

Au total, 67 articles ont été inclus dans cette revue narrative. Les médicaments responsables d’une hypersialorrhée étaient la clozapine (61/67), la rispéridone (3/67), la quétiapine (2/67) et l’aripiprazole (2/67). Le traitement reposait principalement sur des thérapies non médicamenteuses associées à une optimisation de la posologie du traitement incriminé (effet dose-dépendant). Parmi les 63 articles ciblant un traitement correcteur, différentes classes thérapeutiques étaient décrites telles que les anticholinergiques (41/63), les molécules agissant sur les systèmes adrénergique (7/63), dopaminergique (10/63), la N-acétylcystéine (1/63) et la toxine botulique (4/63).

Conclusions

Le niveau de preuve concernant les traitements de l’hypersialorrhée iatrogène reste faible. En l’état actuel des connaissances, on privilégiera les thérapies non médicamenteuses et l’optimisation posologique du traitement responsable. En cas d’échec de ces mesures, un traitement anticholinergique peut être initié après évaluation de la balance bénéfices/risques. Les autres options thérapeutiques doivent être envisagées en dernière ligne, en fonction de la forme galénique, la tolérance et l’accès aux thérapeutiques. Des recommandations pratiques sont présentées dans cet article.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Objectives

Drug-induced hypersalivation is a frequent drug adverse event of psychotropic drugs. This excess salivary pooling in the mouth can cause an impairment of a patient's quality of life leading to low rates of medication adherence. The optimal management of hypersalivation is thus crucial to improve patient care. To date, no recommendations for limiting drug-induced hypersalivation have been published. In this study, we conducted a systematic review to investigate the effectiveness of interventions aimed at reducing drug-induced hypersalivation.

Methods

Treatment of drug-induced sialorrhea based on case reports and clinical studies were sought in May 2021 from PubMed, Google Scholar and Science Direct (keywords : « treatment », « hypersalivation », « induced », « drug », « clozapine »). Articles published between 1966 to May 2021 on the treatment of drug-induced hypersalivation were included in this study.

Results

Sixty-seven articles were selected in this narrative review. First, patient education associated with non-drug related management are essential to improve the compliance to drugs inducing hypersalivation. The non-drug related management should be initiated with an increase in the frequency of swallowing with chewing gum. In the case of ineffectiveness, the dosage of drug responsive of sialorrhea can be adjusted according to the patient's response and his/her medical history (i.e. reducing the dose or splitting the daily dose). Finally, if the problem persists, a symptomatic treatment can be added according to the type of sialorrhea (diurnal or nocturnal), preferred galenic by patient, tolerance and availability of drugs. Several drugs have been tested to reduce hypersalivation induced by clozapine (61/67), risperidone (3/67), quetiapine (2/67) and aripiprazole (2/67). Among the 63 articles targeting a specific corrective treatment, anticholinergic agents were most described in the literature (41 cases out of 63) with atropine, glycopyrrolate and scopolamine (6/41 each). Other agents were described as clinically effective on hypersalivation: dopamine antagonists (9/63) with amisulpride (5/9), alpha-2-adrenergic agonists (5/63) with clonidine (3/5), botulinic toxin (4/63), and terazosine, moclobemide, bupropion and N-acetylcysteine (for each 1/63).

Conclusions

In the case of drug-induced hypersalivation, after failure of non-drug therapies and dosage optimization of the causative treatment, an anticholinergic drug can be initiated. In case of insufficient response, the different treatments presented can be used depending on the galenic form, tolerance and access to those medications. The assessment of the risk-benefit balance should be systematic. The heterogeneity of the studies, the little knowledge about the pharmacological mechanism of saliva flow modulation and the unavailability of corrective drugs are different factors contributing to the complexity of therapeutic optimization.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Hypersialorrhée iatrogène, Traitements correcteurs, Psychotropes, Hypersalivation

Keywords : Sialorrhea drug-induced, Psychotropic drugs, Hypersalivation, Sialorrhea


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