The network structure of psychopathic personality traits in a community sample of young adult females - 19/08/22
Analyse par réseau des traits de personnalité psychopathique au sein d’une population non-clinique de jeunes femmes adultes
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Abstract |
Despite the growing body of research on the core characteristics of psychopathy, the potential gender differences in the expression and structuration of psychopathic traits have not received adequate attention. Aimed at testing the tacit supposition that the behavioral manifestations and structural architecture of this personality type as it can be observed in men are transposable to women, the present study investigated the network organization of psychopathic traits in a general population sample of young adult women (n=789; 18–20years old) who completed the Youth Psychopathic Traits Inventory - Short Version (YPI-S). We first estimated a network model based on the facets of the YPI-S. We then calculated centrality indices (i.e., strength, expected influence, closeness, and betweenness) in order to identify central and peripheral features of female psychopathy, and finally we performed a bootstrapping procedure to evaluate the accuracy of edge weights as well as the stability of the centrality indices. These last were quite stable and highlighted that unemotionality was the most central trait in the network, followed by manipulation, callousness, and dishonest charm. Our findings therefore corroborate previous results regarding the key contribution of affective characteristics and suggest that the so-called callous-unemotional traits are at the heart of psychopathy regardless of gender. But this research also emphasizes the cardinal role of interpersonal features (and especially manipulation tendencies) in female psychopathy. The centrality of the unemotionality facet–which is not found in male and/or mixed samples - lead us to discuss the links, in women, between psychopathic traits and emotional experience.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
En dépit du nombre croissant de recherches investiguant les caractéristiques fondamentales de la personnalité psychopathique, la question de l’expression et de la structuration des traits qui, en fonction du genre, la constitue est loin d’être réglée, et n’a en réalité que très peu attiré l’attention des chercheurs. Guidée par l’objectif de mettre à l’épreuve des faits la supposition (souvent tacite) voulant que l’architecture structurelle de la psychopathie telle qu’observée chez les hommes soit directement transposable aux femmes, la présente étude visait à clarifier, à l’aide d’une analyse par réseau, l’organisation des traits psychopathiques relevés auprès d’un échantillon de jeunes femmes adultes issues de la population générale (n=789; 18–20ans). La première étape consistait en l’estimation d’un modèle en réseau fondé sur les diverses facettes du construit de psychopathie, opérationnalisé par l’échelle de mesure auto-rapportée utilisée, en l’occurrence, ici, le Youth Psychopathic Traits Inventory - Short Version (YPI-S). Ont ensuite été calculés les indices de centralité permettant l’identification des composantes centrales et périphériques de la « psychopathie féminine ». Enfin, une procédure de bootstrapping fut réalisée, de façon à évaluer d’une part la précision des poids des relations inter-facettes, et d’autre part la stabilité des indices de centralit. Ces derniers apparaissent suffisamment stables, et les résultats mettent en évidence que la dimension « unemotionality » correspond au trait le plus central du réseau, suivi par la manipulation, l’insensibilité (ou la dureté) émotionnelle et la propension à user de façon malhonnête de son charme. Notre étude corrobore donc la thèse en faveur de la contribution clé des caractéristiques affectives et suggère que les traits dits « callous-unemotional » sont au cœur du réseau des dispositions et des manifestations psychopathiques, et ce indépendamment du genre considéré. Ce travail souligne également le rôle cardinal des caractéristiques interpersonnelles (et notamment des tendances à la manipulation) dans le fonctionnement psychopathique féminin. La centralité de la facette « unemotionality » – résultat que l’on ne retrouve pas dans les échantillons masculins et/ou mixtes – incite par ailleurs, comme nous aurons l’occasion de le discuter, à repenser les rapports qui nouent, chez les femmes, les traits psychopathiques à l’expérience proprement émotionnelle (comprise dans sa dimension phénoménale).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Female psychopathy, Psychopathic traits, Network analysis, Callous-Unemotional traits, Manipulation
Mots clés : Psychopathie féminine, Traits psychopathiques, Analyses par réseau, Traits Callous-Unemotional, Manipulation
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