Prise en charge des condylomes anogénitaux externes par les dermatologues : résultats d'une enquête nationale* - 29/04/08
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Introduction |
La condylomatose anogénitale externe est la plus fréquente des maladies sexuellement transmissibles. Alors que des recommandations sur sa prise en charge sont disponibles, aucune évaluation de la gestion au quotidien de cette dermatose n'avait été réalisée en France. Une enquête auprès des dermato-vénéréologues français a été entreprise afin d'évaluer cette prise en charge.
Méthode |
En juillet et août 2001, un questionnaire, incluant des questions concernant le praticien et les malades, les maladies sexuellement transmissibles, le partenaire, les examens cliniques et virologiques, les traitements et le suivi a été adressé à 652 dermatologues français (tirage au sort de 20 p. 100 des dermatologues de chaque département métropolitain).
Résultats |
Trois cent-cinquante (53 p. 100) réponses ont été reçues. Les dermatologues exerçaient exclusivement en cabinet dans 58 p. 100 des cas. Trente-six pour cent voyaient plus de 3 cas par mois. Les malades étaient essentiellement des hommes et immunocompétents. Seuls 52 p. 100 des praticiens pratiquaient systématiquement un bilan de maladies sexuellement transmissibles ; 38 p. 100 examinaient toujours le partenaire et 17 p. 100 pratiquaient chez tous leurs malades un examen locorégional. Des biopsies à visée diagnostique étaient effectuées, occasionnellement, par 48 p. 100 des dermatologues mais le typage viral ne l'était qu'exceptionnellement. La cryothérapie (84 à 93 p. 100) et la podophyllotoxine (40 à 55 p. 100) étaient les traitements de première intention alors que le laser (61 à 71 p. 100) et l'imiquimod (39 à 48 p. 100) étaient des traitements de seconde intention. Soixante-trois pour cent des dermatologues proposaient de revoir leur malade après guérison clinique.
Conclusion |
Notre étude a montré que les condylomes externes sont un motif fréquent de consultation auprès des dermatologues français (plus de 58 000 cas/an). Elle permet par ailleurs d'évaluer les modalités de la prise en charge de cette maladie par les dermatologues : les recommandations, en ce qui concerne les examens à effectuer, sont incomplètement respectées et méritent d'être rappelées.
Management of external genital warts by dermatologists: a French survey. |
Background |
External genital wart is the most frequent sexually transmitted disease. While there are guidelines for management and treatment, no data about primary care of this viral disease is available in France. So, we conducted a survey on French dermatologists'management of external genital warts.
Methods |
In July and August 2001, a questionnaire – including questions on physicians and patients, sexually transmitted diseases, partners, clinical and viral evaluations, treatments, and follow-up – was mailed to 652 French dermatologists (randomization of 20 p. 100 of French dermatologists).
Results |
Three hundred and fifty (53 p. 100) responses were returned. Dermatologists were mainly exclusively office practitioners (58 p. 100). Thirty-six percent of them were taking care of more than 3 patients per month with external genital warts. Patients were essentially men and immunocompetent. Only 52 p. 100 of physicians systematically performed a sexually transmitted disease evaluation, 38 p. 100 a partner evaluation, and 17 p. 100 a local evaluation for external genital warts. Biopsy was occasionally performed by 48 p. 100 of physicians, mainly in order to confirm diagnosis. Viral genotyping was rare. Cryotherapy (84 to 93 p. 100) and podophyllotoxin (40 to 55 p. 100) were the two treatments used as first line therapy, while laser (61 to 71 p. 100), and imiquimod (39 to 48 p. 100) were second line therapies. Sixty-three percent of physicians proposed a systematic clinical control after clinical recovery.
Conclusion |
This large survey represents an overview on general practice concerning external genital warts among French dermatologists. Our study points out the lack of global management (loco-regional, partner, and STD evaluation) of the disease by dermatologists.
Plan
© 2002 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 129 - N° 8-9
P. 997-1002 - août 2002 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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