Peut-on chiffrer la fréquence des onychomycoses ? - 29/04/08
D. CHABASSE
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Les onychomycoses représentent les étiologies les plus fréquentes des onychopathies. Mal supportées par les patients, elles sont un des motifs les plus fréquents de consultation en dermatologie mycologique. Pour autant, la fréquence dans la population est difficilement appréciable par manque d'uniformité et d'absence de groupe témoin. Les études de prévalence portent sur la population générale (2 à 13 p. 100 selon les séries) ou sur des populations ciblées consultant un cabinet médical ou de spécialité (dermatologie). Les récentes enquêtes réalisées à grande échelle en Europe chez l'adulte avancent des taux de prévalence élevés, 20 à 30 p. 100 en moyenne selon que le médecin examinateur est un généraliste ou un dermatologue. Toutes les études s'accordent pour confirmer que les onychomycoses sont en progression constante depuis ces vingt dernières années. Rares chez l'enfant, fréquentes chez l'adulte, elles atteignent avec prédilection les sujets âgés. En Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, ce sont les atteintes des pieds, touchant surtout le sexe masculin, qui prédominent. À l'opposé, les études réalisées dans le sud de l'Europe, au Moyen et Extrême-Orient montrent une prévalence plus élevée des onyxis (avec périonyxis) des mains surtout chez la femme. Parmi les facteurs favorisants, il convient de distinguer les facteurs individuels locaux (troubles trophiques et circulatoires, malposition des doigts…), généraux (déficit immunitaire, diabète, psoriasis…), des facteurs comportementaux ou culturels (profession, mode de vie, pratique sportive…) qui favorisent la rencontre avec le champignon responsable.
Can we evaluate the frequency of onychomycosis? |
Onychomycosis represents one of the most common nail diseases. Difficult to bear by some patients, onychomycosis is one of the most frequent reasons for consulting by lack of uniformity and group-control a mycological centre. However, frequency of onychomycosis is miss appreciable. The studies of prevalence concern the general population (2 to 13 per cent according to the different authors) consulting a medical practitioner or specialist (dermatologist). Recent surveys done a large scale in Europe in adults indicated high prevalence : 20 to 30 per cent, depending on whether the instigator is a general practitioner or a dermatologist.
In any case, all the studies concur in the opinion that onychomycosis has been in constant progression over the last twenty years. Rarely observed in children, frequent in adults, onychomycosis principally affects particularly the elderly. In Western Europe and in North America, onychomycosis involves principally the feet – especially in males.
By contrast, in Southern Europe, in the Middle and Far East, the prevalence is highest in women's fingernails (often associated with paronychia).
Among the factors promoting fungal nail invasion, some are local depending on the patient (trophic troubles and circulatory impairment overlapping of digits, etc.), some are due to general factors such as immunosuppression, diabetes mellitus or psoriasis… There are also behavioural factors (occupation, lifestyle, sports) which favor the meeting with the pathogenic fungus.
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Vol 130 - N° 2-C2
P. 1222-1230 - février 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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