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EPPOC (Ecrans en Pédopsychiatrie en Occitanie au temps du COVID) : enquête en juillet 2020 sur l’utilisation des écrans chez les enfants des services de pédopsychiatrie en Occitanie avant et pendant confinement (17 mars au 11 mai): Résultats du volet parents - 23/09/22

EPPOC (Ecrans en Pédopsychiatrie en Occitanie au temps du COVID) : A survey in July 2020 of screen use by children of child psychiatry services in Occitania before and during French lockdown (March 17-May 11) : Parent answers

Doi : 10.1016/j.neurenf.2022.05.006 
E. Abecassis Mimoun a, , b, c , R. Sanchez Rodriguez d, e, M. De Chivre a, d, A. Salis a, d, F. Callens a, S. Chouiba d, E. Degand a, T. Inizan a, C. Siot Decauville a, C. Gauthier-Lafaye a

Groupe Écrans Marchant1

  Gauthier Lafaye C, Abecassis Mimoun E, Lowy Sb, Degand E, Inizan T, Callens F, Siot-Decauville C, Desvaux Rb.

a Pôle de psychiatrie infanto-juvénile, Hôpital Marchant, 31100 Toulouse, France 
b Guidance Infantile, ARSEAA, chemin du Tricou, 31670 Labège, France 
c Groupe de Recherche en Médecine et Santé de l’Adolescent, GRMSA, 75014 Paris, France 
d Fédération Régionale de Recherche en Psychiatrie et santé mentale Occitanie, FERREPSY Occitanie, 31000 Toulouse, France 
e Institut Catholique de Toulouse, 31068 Toulouse, France 

Auteur correspondant.

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Résumé

Introduction

L’enquête EPPOC (enquête flash en juillet 2020 dans les services ambulatoires et hospitaliers de pédopsychiatrie de secteur d’Occitanie) a permis de documenter la vision des parents et des adolescents sur les habitudes d’utilisation des écrans et l’impact du premier confinement (mars à mai 2020) sur ces habitudes en population pédopsychiatrique. À notre connaissance, il n’existe pas de telle étude.

Résultats

106 parents ont répondu pour leur enfant (3 à 18 ans, moyenne 11,2 ans). Leurs réponses ont été segmentées en 3 groupes d’âges (45,3 % en maternelle-primaire, 30,2 % au collège, et 24,5 % au lycée). Les enfants utilisent surtout la télévision (93,8 %) et le téléphone portable (81,3 %). Le tiers des enfants utilise leurs écrans plus de 4h par jour le week-end, 11,7 % en semaine : cette dernière proportion augmente à 48,6 % pendant le confinement. Le tiers des enfants ont au moins un type d’écran dans leur chambre : cette donnée est liée à une augmentation du temps d’utilisation des écrans, notamment le week-end. Les lycéens passent la plupart du temps sur les vidéos (91,3 %), les réseaux sociaux (82,6 %) et l’écoute musicale (73,9 %). Les plus petits jouent essentiellement (72,5 %) et regardent des vidéos (70,7 %). L’utilisation des écrans pose problème à 37,3 % des parents avant confinement ; ces derniers limitent surtout l’utilisation des écrans pour les plus petits, ce qui semble avoir des conséquences positives sur la diminution du temps passé par l’enfant sur l’écran.

Conclusion

Dans cette étude, la population pédopsychiatrique de nos services de soins ne montre pas un profil différent d’utilisation des écrans que la population générale dans la perception parentale. Les éléments principaux aggravant le temps passé sur les écrans dans notre étude sont le fait d’avoir un écran dans sa chambre, l’absence de limitation du temps passé sur les écrans par les parents, et le confinement à domicile. Cependant, il convient de redéfinir l’usage « intensif » des écrans dans la plupart des études, d’une part en fonction de la tranche d’âge, d’autre part en fonction du type d’utilisation au sens large (type des écrans, type d’activité, activité partagée ou non etc.), du retentissement sur la vie quotidienne de l’usager et du degré d’addiction. Le nombre d’heures étudié seul est un paramètre insuffisant pour caractériser la consommation d’écrans et son éventuel caractère inquiétant ; il faut l’enrichir de la notion des moments d’utilisation dans la journée et du type de pratique ainsi que d’un score de dépendance qui aidera à déterminer le degré de retentissement au quotidien et d’envahissement psychique des écrans. De plus, la diffusion de ces paramètres d’étude permettrait au clinicien d’avoir une trame utile d’échanges avec le patient en consultation quotidienne.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

The EPPOC survey (flash survey in July 2020 in outpatient and hospital child psychiatry state departments in Occitania) allowed documenting parents’ and adolescents’ view on screen use, and on the impact of the first confinement (March to May 2020) on this variable in a pedopsychiatric population. To our knowledge, no such study exists.

Results

One hundred six parents answered for their child (3 to 18 years old, 11.2 on average). Their answers were fractioned into three age groups (45.3 % of children were in kindergarten-primary, 30. 2 % in college, and 24.5 % in high school). Children mostly use television (93.8 %) and mobile phones (81.3 %). A third of the children used their screens for more than 4hours a day on weekends, 11.7 % on weekdays: this last proportion increased to 48.6 % during confinement. A third of the children had at least one type of screen in their room: this data correlates to an increase of screen time, especially during weekends. Children mainly used screens in the afternoons and evenings, especially in the high school students group. During confinement, the number of moments (morning, noon, afternoon, evening, before bedtime, other) of screen use during the day increased for 90.4 % of them. High school students spent most of their time on videos (91.3 %), social networks (82.6 %) and listening to music (73.9 %). The youngest mainly played games (72.5 %) and watched videos (70.7 %). Screen use was a problem for 37.3 % of parents prior to confinement. They put boundaries to screen use mainly for the youngest children: this seemed to have a positive impact on their child's reduction of screen time.

Conclusion

The pedopsychiatric population of our care units did not seem to have a different screen use profile than the general population, based on their parents’ perception. The main elements increasing the time spent on screens in our study were the child having a screen in his/her room, parents not limiting screen time, and home confinement. However, the adjective “intensive” used in most studies to describe screen use should be redefined to include the child's age, the type of screen use (type of screens, type of activity, activity shared by the parent or not, etc.), the impact on the user's daily life and the level of addiction which should nuance the notion. Describing screen use and whether one should worry about it is a complex issue. The number of hours spent on screens is not a sufficient criterion. One should add the number of moments during the day when the screens are used, and the type of practice as well as a dependency score. These parameters altogether would better characterize the impact of screen use in daily life, and how much it occupies one's mind. In addition, sharing these tools would allow the caregivers to have a useful framework of discussion with the patients.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Écrans, Pédopsychiatrie, Enfants, Adolescents, Parents, Confinement, Covid-19

Keywords : Screen use, Child psychiatry, Child, Adolescent, Parents, Lockdown, Covid-19


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