Les mutations d’ARMC5 et KDM1A sont associées à des profils différentiels d’expression de récepteurs illégitimes dans l’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales - 25/09/22
Résumé |
Introduction |
L’hyperplasie macronodulaire bilatérale des surrénales (HMBS) est une cause hétérogène d’autonomie surrénalienne de sécrétion de cortisol. Cette sécrétion peut être modulée dans l’HMBS par l’expression de récepteurs illégitimes, comme le récepteur du GIP, responsable de l’hypercortisolisme dépendant de l’alimentation, causé par des mutations constitutionnelles de KDM1A, deuxième cause génétique de l’HMBS après ARMC5. L’objectif de cette étude est d’analyser l’expression des récepteurs illégitimes des trois groupes moléculaires d’HMBS récemment identifiés par la génomique intégrée : G1/ARMC5, G2/KDM1A, G3/sans cause génétique identifiée.
Méthodes |
L’expression des gènes codant les récepteurs adrénergiques, sérotoninergiques, vasopressinergiques, du glucagon, du GIP et de LH/hCG a été comparée entre les trois groupes moléculaires d’HMBS, sur la base des données de transcriptome obtenues par séquençage de l’ARN tumoral de 31 patients.
Résultats |
L’analyse du transcriptome révèle des profils différentiels d’expression des gènes codant les récepteurs illégitimes : les tumeurs G1/ARMC5 présentent une surexpression des récepteurs vasopressinergiques AVPR1A et AVPR1B comparativement aux G2/G3 (FC=7,39, p<0,001 ; 3,98, p<0,001, respectivement), mais une sous-expression d’AVPR2 (FC=0,43, p=0,015). Les tumeurs G2/KDM1A ont une surexpression majeure de GIPR comparativement aux G1/G3 (FC=105,02, p<0,001), de LHCGR dans une moindre mesure (FC=12,20, p<0,001) et des récepteurs adrénergiques ADRA1D and ADRA2A (FC=2,93, p=0,027 ; 9,99, p<0,001, respectivement). Les tumeurs G3 ont un profil d’expression plus variable, témoignant de leur hétérogénéité moléculaire.
Conclusion |
Cette étude révèle des profils différentiels d’expression des récepteurs illégitimes dans les trois groupes moléculaires d’HMBS, permettant de mieux comprendre l’hétérogénéité clinique, hormonale et moléculaire de cette pathologie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 83 - N° 5
P. 321-322 - octobre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.