Chez l’adulte, l’hypoparathyroïdie est le plus souvent la complication d’une chirurgie thyroïdienne. Le traitement conventionnel repose sur les dérivés-actifs de la vitamine D et la supplémentation en calcium Le risque de complications à long terme lié à la maladie et aux traitements commence à être connu et implique un suivi rigoureux.

Déterminer la prévalence et les facteurs associés à l’hypercalciurie des patients porteurs d’HPC.

Étude transversale ayant inclus des patients suivis pour HPC et recevant un traitement vitaminocalcique. Chaque patient avait bénéficié du dosage de la calcémie, phosphorémie, magnésémie, créatinine plasmatique, PTH, 25-OH-vitamineD,calciurie de24h et échographie rénale. La fonction rénale était estimée en utilisant l’équation CKD-EPI

Nous avions inclus 56 patients, âge moyen :46,8±16,7 ans, prédominance féminine (88,1 %). L’hypoparathyroïdie était secondaire à une chirurgie cervicale dans 92,8 %. La calciurie moyenne : 287,7±172,1mg/24h [35,4–810]. Il existait une corrélation très significative entre la calcémie corrigée et lacalciurie des 24 h (p˂0,001)ainsi qu’avec la dose quotidienne de Alfacalcidol (p :0,001). 40 % des cas avaient une hypercalciurie et une prévalence plus élevée de lithiases rénales (p=0,001). Le groupe ayant une hypercalciurie présentait une PTH et une clairance de la créatinine(76ML/min)plus basses. Notre étude n’avait pas montré d’association significative entre l’hypercalciurie et les facteurs suivants : l’âge, le sexe, l’indice de masse corporelle, l’ancienneté de l’hypoparathyroïdie ou son étiologie, la magnésémie et 25-OH-vitamineD.

L’HPC et son traitement conventionnel exposent à un risque considérable d’hypercalciurie et de lithiases rénales. Ceci impose une surveillance biologique personnalisée au cas par cas afin d’adapter au mieux le traitement.