Le premier cas de contamination en Tunisie a été déclaré le 3 décembre 2021. On a assisté ultérieurement à une augmentation de nombre de cas. Dans ce cadre s’intègre notre travail qui vise à déterminer si le diabète est un facteur associé à la gravité de ce variant.

Une étude cas-témoins, incluant 160 patients infectés par le COVID-19 pendant la période du 01/01 au 28/02/2022 sur le territoire du Centre-Est tunisien. Nous avons recueilli les données évolutives, en consultant les dossiers d’admission des sujets hospitalisés, et via les appels téléphoniques des sujets suivis à domicile.

Nous avons noté une prédominance féminine (62,5 %). Quarante-cinq pour cent du groupe diabétique ont développé une forme sévère vs 6,3 % chez les non-diabétiques (p<0,001). En outre, 25 % du groupe diabétiques ont été admis au service de réanimation (p<0,001). Trente-cinq pour cent des diabétiques ont nécessité le recours à la ventilation (p<0,001). L’évolution était marquée par l’aggravation chez 30 % les diabétiques vs 8,8 % chez les non-diabétiques (p<0,001).

Plusieurs facteurs sont associés à la gravité de l’infection par le variant omicron du COVID-19. En étant un, le diabète est associé à des formes graves, avec une augmentation du taux d’hospitalisation ainsi que celui du décès.