Chez les patients hypertendus, le processus physiologique normal de réduction nocturne de la pression artérielle (PA) peut être diminué. Ce non dipping résulte en un facteur de risque cardiovasculaire surajouté.

Étudier l’association entre le syndrome métabolique (SM) et le dipping nocturne (DN) de la PA.

Il s’agit d’une étude transversale comparative d’une population de 100 patients hypertendus : 32 présentant un SM (G1) et 68 contrôles (G2). Le DN a été évalué par la pratique d’une mesure ambulatoire de la PA.

Les deux gupes étaient appariés pour l’âge (56±14 ans en G1 et 51±15 ans en G2). Le sex-ratio était 0,5 en G1 et 1,3 en G2. Les moyennes des PA systoliques et diastoliques de jour et de nuit étaient comparables en G1 et G2 (p>0,05). Le pourcentage des non dippers était plus élevé en G1 pour les PA systolique, diastolique et moyenne (respectivement, 59 % vs 27 %, p=0,001 ; 34 % vs 10 %, p=0,003 et 44 % vs 24 %, p=0,040).

Dans le SM, l’hyper activation sympathique peut expliquer l’altération du DN trouvé chez ces hypertendus. L’obésité et le syndrome des apnées du sommeil, fréquemment trouvés dans le SM, favorisent aussi le non dipping de la PA.

Le syndrome métabolique pourrait prédisposer les patients hypertendus à un DN altéré et aggraver, ainsi, leur pronostic cardio-vasculaire. D’où, l’intérêt de la mesure ambulatoire de la PA chez ces patients pour une meilleure prise en charge.