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Ostéosynthèses augmentées des fractures de fragilité - 27/09/22

Augmented osteosynthesis in fragility fracture

Doi : 10.1016/j.rcot.2022.06.025 
Yvan Arlettaz
 SANTECHABLAIS, Ch. Du Verger 3, 1868 Collombey, Suisse 

Résumé

En raison d’une mauvaise qualité osseuse et de leur complexité, certaines fractures sont difficiles à traiter avec un risque important d’échec. À cela s’ajoute l’état général souvent altéré de ces patients très fréquemment âgés, aux multiples comorbidités et peu compliants, qui impose une prise en charge initiale parfaite pour éviter des interventions itératives. L’arsenal thérapeutique se compose d’implants d’ostéosynthèse spécifiques mais également de moyens complémentaires tels que les greffes osseuses (autologues, homologues, hétérologues) ou les substituts osseux dont les caractéristiques mécaniques et biologiques sont variables. L’association de ces options définit l’ostéosynthèse augmentée.

L’objectif de ce travail est de faire le point sur les ostéosynthèses augmentées en répondant aux questions suivantes :

Quelles sont les caractéristiques des fractures de fragilité ? Les fractures de fragilités surviennent à la suite d’un traumatisme à faible énergie sur un os de qualité affaibli tant dans sa structure que dans sa densité minérale. L’objectif du traitement est d’autoriser la mobilisation et la mise en charge précoce tout en évitant la faillite mécanique de l’ostéosynthèse. L’alitement prolongé, la perte de mobilité et la reprise chirurgicale sont autant d’éléments aggravants et parfois fatals chez ces patients fragiles.

Quelles sont les techniques biologiques d’augmentation des ostéosynthèses des fractures de fragilité ? Les greffes osseuses autologues ou homologues sont les techniques d’augmentation biologiques les plus utilisées. Elles permettent un comblement des espaces et favorisent l’ostéoconduction et favorisent la consolidation. Certaines structures phosphocalciques similaires à l’os ouvrent des espaces de recherches prometteurs.

Quelles sont les techniques non biologiques d’augmentation des ostéosynthèses des fractures de fragilité ? L’hydroxyapatite, les ciments phosphocalciques et les ciments acryliques représentent les matériaux synthétiques les plus utilisés. Les effets biologique et mécanique sont variables selon leur composition, imposant une utilisation spécifique.

Quels sont les moyens mécaniques d’augmentation des ostéosynthèses des fractures de fragilité ? La littérature ne permet pas actuellement de dégager un consensus concernant les techniques d’augmentation des ostéosynthèses qu’il faut utiliser dans le cadre des fractures de fragilité. Le cerclage ou une plaque complémentaire, voire une fixation externe associée à un montage interne en sont des exemples. Néanmoins, la littérature ne rapporte que de courtes séries décrivant des techniques chirurgicales propres à un opérateur ou à une équipe chirurgicale.

Quand et comment faut-il augmenter les ostéosynthèses des fractures de fragilité ? Le choix de l’augmentation de l’ostéosynthèse dépend de la localisation anatomique de la fracture, du degré de comminution, du matériel à disposition et de l’expérience de chacun. Plus la fracture est sévère, plus l’ostéosynthèse sera complexe. Il faut repenser les voies d’abord en fonction de la planification préopératoire et de l’association de différents moyens mécaniques (plaque, cerclage complémentaire) et considérer le remplacement prothétique pour certaines fractures articulaires ou proches des surfaces portantes.

Niveau de preuve

V; avis d’expert.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Fracture de fragilité, Ostéosynthèse, Greffes osseuses, Ostéosynthèse d’augmentation, Substituts osseux


Plan


 Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de la version anglaise correspondante publiée dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery& Research 109/1S (February 2023).


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