S'abonner

Immunothérapie dans le traitement du cancer gastrique métastatique - 04/10/22

Immunotherapy in advanced gastric cancer

Doi : 10.1016/j.bulcan.2022.07.002 
Aziz Zaanan
 Hôpital Européen Georges-Pompidou, AP–HP, service de gastroentérologie et oncologie digestive, université de Paris Cité, Paris, France 

Résumé

L’adénocarcinome œsogastrique métastatique est une maladie au pronostic sombre dont la survie n’excédait pas les douze mois encore récemment. Longtemps limité à des protocoles de chimiothérapie cytotoxique classiques, l’arsenal thérapeutique s’est vu élargi ces dernières années grâce à l’apparition de nouvelles molécules. Dans ce paysage thérapeutique en mouvement, l’immunothérapie s’est également invitée dans le cancer gastrique métastatique. Après des premiers essais thérapeutiques aux résultats mitigés voire négatifs, l’immunothérapie a pu enfin tirer son épingle du jeu avec l’étude de phase III "checkmate 649" démontrant une amélioration significative de la survie des patients en rajoutant le nivolumab à une première ligne de chimiothérapie par XELOX ou FOLFOX. Le bénéfice en survie apporté par le nivolumab était plus important pour les patients avec une tumeur CPS5 (voire10) alors qu’il était quasi inexistant pour les tumeurs CPS<5 (voire<10). Sur la base de cette étude, une AMM européenne a été obtenue pour les tumeurs avec un CPS5. Pour les tumeurs gastriques métastatiques HER2 positives, des résultats prometteurs ont été obtenus par des combinaisons de chimiothérapie avec anti-HER2 et immunothérapie, et sont en cours de confirmation dans des essais de phase III. La variation dans la réponse thérapeutique obtenue par l’immunothérapie suppose l’existence de sous-groupes moléculaires plus ou moins sensibles à cette approche thérapeutique. Certains biomarqueurs ont été identifiés comme prédictifs de réponse à l’immunothérapie, tels que l’instabilité des microsatellites, qui est probablement le plus robuste d’entre eux, mais aussi la charge mutationnelle, l’infiltrat lympho-plasmocytaire, ou les tumeurs EBV positives.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Metastatic gastroesophageal adenocarcinoma is a disease with a poor prognosis whose survival did not exceed twelve months until recently. Long limited to conventional cytotoxic chemotherapy protocols, the therapeutic arsenal has been expanded in recent years with the advent of new molecules. In this evolving therapeutic landscape, immunotherapy has also been developed in metastatic gastric cancer. After initial therapeutic trials with mixed or even negative results, immunotherapy was able to make a breakthrough with the checkmate 649 phase III trial demonstrating a significant survival improvement by adding nivolumab to a first-line chemotherapy by XELOX or FOLFOX. The survival benefit provided by nivolumab was greater for patients with tumor CPS5 (or even ≥10), whereas it was almost inexistant for tumor CPS<5 (or even<10). Based on this study, a UE approval was obtained from EMA for tumors with a CPS5. For HER2-positive metastatic gastric cancer, promising results have been obtained by combination of chemotherapy with anti-HER2 and immunotherapy, and these therapeutic approaches are currently assessed in phase III trials. The variation in the therapeutic response obtained by immunotherapy supposes the existence of molecular subgroups more or less sensitive to these immune checkpoint inhibitors. Some biomarkers have been identified as predictors of response to immunotherapy, such as microsatellite instability, which is probably the most robust of them, but also tumor mutational burden, lymphoplasmacytic infiltration, or EBV tumor positive.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Immunothérapie, Cancer gastrique, Anti-PD1, CPS, MSI

Keywords : Immunotherapy, Gastric cancer, Anti-PD1, CPS, MSI


Plan


© 2022  Société Française du Cancer. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 109 - N° 10

P. 1066-1072 - octobre 2022 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Comment améliorer la qualité méthodologique et l’adoption en routine des résultats des essais chirurgicaux ?
  • Enora Laas, Jean Guillaume Feron, Fatima Laki, Virginie Fourchotte, Marie Osdoit, Bernard Asselain, Fabien Reyal, Fabrice Lecuru
| Article suivant Article suivant
  • Arrêt de l’hydratation artificielle chez les patients en fin de vie : une revue systématique de la littérature
  • Elsa Donati, Catherine Plotton, Nicolas Mainaud, Xavier Gocko

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.