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Arrêt de l’hydratation artificielle chez les patients en fin de vie : une revue systématique de la littérature - 04/10/22

Discontinuation of artificial hydration in patients at the end of life: A systematic review of the literature

Doi : 10.1016/j.bulcan.2022.05.009 
Elsa Donati 1, Catherine Plotton 1, Nicolas Mainaud 1, Xavier Gocko 1, 2,
1 University of Saint-Étienne, department of family practice, Saint-Étienne, France 
2 UMR INSEERM 1059-Sainbiose, groupe SNA, Saint-Étienne, France 

Xavier Gocko, University of Saint-Étienne, department of family practice, Saint-Étienne, France.University of Saint-Étienne, department of family practiceSaint-ÉtienneFrance

Résumé

Contexte

Depuis la révision de la loi en 2016, l’hydratation artificielle est considérée comme un traitement et son arrêt fait partie de la lutte contre l’obstination déraisonnable en fin de vie. Compte tenu de sa symbolique, la décision de l’arrêt peut être difficile pour le patient, son entourage et les soignants. L’objectif de cette étude était d’analyser les bénéfices et les risques de l’hydratation artificielle en fin de vie et les moyens de communication existants autour de cette décision.

Méthodes

Revue systématique de la littérature à partir du moteur de recherche Pubmed®, entre 2011 et 2021, en langue française ou anglaise par quatre chercheurs.

Résultats

Parmi les 102 articles identifiés, les onze études incluses étaient en faveur d’une absence d’effet de l’hydratation artificielle sur la qualité et la durée de survie. Une réduction de l’hydratation artificielle semblait réduire les symptômes liés à la surcharge hydrique et pouvait être liée à une meilleure qualité de la fin de vie ou du « mourir ». La sécheresse buccale était l’élément d’inconfort le plus récurrent lié à la réduction ou l’arrêt de l’hydratation artificielle. Des soins de bouche réguliers pouvaient prévenir cet inconfort. Un essai clinique avec information des patients majorait l’indécision quant à l’arrêt de l’hydratation artificielle.

Conclusion

Malgré l’insuffisance d’études de bonne qualité, la balance bénéfice / risque de l’hydratation artificielle ne semble pas en faveur de sa poursuite. Des outils de communication à type de vidéos ou des programmes multidisciplinaires pourraient diminuer le conflit décisionnel des patients, de leur entourage et des soignants.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Background

Since the revision of the french law in 2016, artificial hydration is considered as a treatment and its withdrawal is part of the fight against extraordinary treatment at the end of life. Given its symbolism, the decision of withdrawal can be difficult for the patient, his or her entourage, and caregivers. The objective of this study was to assess the benefits and risks associated with artificial hydration (AH) at the end of life and the existing means of communication around this decision.

Method

Systematic review of the literature from the Pubmed® search engine, between 2011 and 2021, in French or English by four researchers.

Results

Among the 102 articles identified, the eleven studies included were in favor of no effect of AH on the quality and duration of survival. A reduction in AH appeared to reduce symptoms related to fluid overload and may be related to better quality of end of life or dying. Dry mouth was the most recurrent discomfort associated with AH reduction or discontinuation. Regular mouth care could prevent this discomfort. A clinical trial with patient education seemed to increase indecision about stopping AH.

Conclusion

Despite the lack of good quality studies, the benefit-risk balance of AH does not seem to favour its continuation. Communication tools such as videos or multidisciplinary programs could reduce the decisional conflict of patients, their families and caregivers.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Soins terminaux, Traitements par apports liquidiens, Planification avancée des soins

Keywords : End of life care, Fluid therapy, Advance care planning


Plan


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Vol 109 - N° 10

P. 1073-1081 - octobre 2022 Retour au numéro
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