L'ensemble des hernies présentées ici ont en commun une rareté d'observation, des spécificités anatomiques et un risque évolutif d'étranglement qui justifient l'étude de leur prise en charge. Leur traitement est chirurgical et varie entre abord local direct, laparotomie ou laparoscopie, selon les caractéristiques morphologiques et les circonstances diagnostiques de leur présentation. Les hernies de Spiegel ont un développement pariétal interstitiel qui les rend peu visibles cliniquement et impose le plus souvent échographie et scanner pour les affirmer. Leur risque d'étranglement non négligeable justifie leur cure chirurgicale systématique. Les hernies lombaires peuvent faire suite à un traumatisme ou à une intervention chirurgicale et s'extériorisent à travers les interstices qui séparent les muscles des triangles lombaire supérieur de Grynfelt et lombaire inférieur de Jean-Louis Petit. Elles aussi doivent être opérées en raison du risque évolutif. La hernie obturatrice survient préférentiellement chez la femme âgée et amaigrie. De diagnostic difficile, elle est découverte le plus souvent à l'occasion d'un étranglement, sous l'aspect d'une occlusion intestinale aiguë, ce qui explique sa morbidité et sa mortalité élevées du fait du retard diagnostique. Les hernies ischiatiques, ou sciatiques pour se conformer à la nomenclature internationale, s'extériorisent à la fesse au travers de l'un ou l'autre foramen sciatique. Bien que le risque d'étranglement soit moins élevé que pour les hernies obturatrices, il n'est pas négligeable et justifie l'intervention chirurgicale. Enfin, les hernies périnéales latérales se développent à travers les interstices situés entre les faisceaux musculaires du plancher pelvien. Elles peuvent être antérieures ou postérieures. Elles comportent un risque d'étranglement faible, mais provoquent une gêne fonctionnelle qui justifie l'intervention.