Phaéohyphomycose sous-cutanée à Exophiala spinifera chez une malade greffée rénale - 29/04/08
C. Dutriaux [1],
I. Saint-Cyr [1],
N. Desbois [2],
D. Calès-Quist [1],
A. Diedhou [3],
A.-M. Boisseau-Garsaud [1]
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Introduction |
Parmi les champignons dématiés responsables des phaéohyphomycoses humaines et animales, le genre Exophiala est assez largement représenté et compte actuellement 9 espèces, considérées comme pathogènes opportunistes. À notre connaissance, l'Exophiala spinifera est impliqué dans seulement treize cas de phaéohyphomycoses cutanées ou systémiques, selon les données récentes de la littérature. Nous rapportons une observation typique de kystes phaéohyphomycotiques.
Observation |
Une femme de 59 ans, greffée rénale traitée par ciclosporine et prednisone, avait deux lésions nodulaires abcédées de la jambe, asymptomatiques, progressivement extensives. Les examens anatomopathologiques et microbiologiques permettaient de poser le diagnostic de phaéohyphomycose sous-cutanée à Exophiala spinifera. L'amélioration clinique était obtenue avec un traitement par voriconazole.
Commentaires |
Les phaéohyphomycoses sont des mycoses rares mais cosmopolites, touchant les cinq continents. L'immunodépression de l'hôte potentialise la pathogénicité du champignon, alors plus souvent responsable de formes sévères, profondes voire disséminées, à l'évolution incertaine. Les examens mycologiques et histologiques sont essentiels pour affirmer le diagnostic. Le pronostic est souvent bon et la guérison habituelle dans les formes superficielles ou cutanées. Le traitement médical est mal codifié, souvent empirique, faisant appel aux antifongiques et/ou à l'exérèse chirurgicale.
Subcutaneous phaeohyphomycosis due to Exophiala spinifera in a renal transplant recipient. |
Introduction |
Among the dematiaceous fungi responsible for human or animal phaeohyphomycosis, the Exophiala genus is a well-known etiologic agent and presently includes nine species considered as opportunist pathogens. To our knowledge, Exophiala spinifera has been reported as causative agent of only thirteen cases of cutaneous or systemic phaeohyphomycosis. We describe some typical phaeohyphomycotic cysts.
Case-report |
A 59 year-old female renal transplant recipient, treated with ciclosporine and prednisone, presented with two painless nodular and suppurative lesions of the leg, extending slowly. Histological and microbiological examinations identified Exophiala spinifera. The patient's condition improved with voriconazole treatment.
Discussion |
Phaeohyphomycosis is a rare but cosmopolitan mycosis found throughout the world. Immunocompromised hosts are more vulnerable to these infections and more likely to develop severe and disseminated forms of uncertain outcome. Mycological and histological findings are important to confirm the diagnosis. The prognosis is benign and complete cure is common in cutaneous and superficial forms. Treatment is not well defined, often empirical and usually relies on antifungals and/or complete surgical resection.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 132 - N° 3
P. 259-262 - mars 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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