Chez l'adulte, le « vertige » est un motif de consultation extrêmement fréquent qui effraie bien souvent le praticien qui s'y trouve confronté. Il intéresse avant tout le médecin généraliste et l'oto-rhino-laryngologiste ; toutefois, d'autres spécialités sont concernées comme la cardiologie, la neurologie, la rhumatologie, l'ophtalmologie, pour ne citer que les plus importantes d'entre elles. C'est dire si le malade « vertigineux » peut s'égarer et exprimer une juste détresse, souvent muni d'innombrables et inutiles examens complémentaires. Le seul moyen d'éviter toute perte de temps et d'aboutir à un diagnostic est de soumettre ce patient à un examen clinique irréprochable lors de la consultation. Pour bien le réaliser, le praticien doit posséder un minimum de bases anatomiques et physiologiques, exposées dans la première partie de cet article. Viennent ensuite les éléments de l'interrogatoire, moment clé de la démarche diagnostique car, bien mené, il permet, à lui seul, de suspecter le diagnostic neuf fois sur dix. L'examen physique lui succède. Il a grandement bénéficié au cours des dernières années de l'apport de la vidéonystagmoscopie qui permet, relativement rapidement et à peu de frais, de pénétrer au cœur des capteurs labyrinthiques en consultation. Sa puissance diagnostique est donc particulièrement détaillée ici.