Even though France was severely hit by the COVID-19 pandemic, few studies have addressed the dynamics of the first wave on an exhaustive, nationwide basis. We aimed to describe the geographic and temporal distribution of COVID-19 hospitalisations and in-hospital mortality in France during the first epidemic wave, from January to June 2020.

This retrospective cohort study used the French national database for all acute care hospital admissions (PMSI). Contiguous stays were assembled into “care sequences” for analysis so as to limit bias when estimating incidence and mortality. The incidence rate and its evolution, mortality and hospitalized case fatality rates (HCFR) were compared between geographic areas. Correlations between incidence, mortality, and HCFR were analyzed.

During the first epidemic wave, 98,366 COVID-19 patients were hospitalized (incidence rate of 146.7/100,000 inhabitants), of whom 18.8% died. The median age was 71 years, the male/female ratio was 1.16, and 26.2% of patients required critical care. The Paris area and the North-East region were the first and most severely hit areas. A rapid increase of incidence and mortality within 4 weeks was followed by a slow decrease over 10 weeks. HCFRs decreased during the study period, and correlated positively with incidence and mortality rates.

By detailing the geographical and temporal evolution of the COVID-19 epidemic in France, this study revealed major interregional differences, which were otherwise undetectable in global analyses. The precision afforded should help to understand the dynamics of future epidemic waves.

La France a été fortement touchée par la pandémie de COVID-19, et aucune étude n'a décrit de manière exhaustive son impact sur les hospitalisations. Notre objectif était de décrire la distribution géographique et l’évolution temporelle des hospitalisations liées à la COVID-19 et la mortalité intrahospitalière en France durant la première vague, de janvier à juin 2020.

Cette étude de cohorte rétrospective est basée sur les données de la base nationale du PMSI. Les hospitalisations contiguës ont été rassemblées en « séquences de soins » afin de limiter les biais lors des calculs d'incidence et de mortalité. Les taux d'incidence et leur évolution, la mortalité et le taux de létalité ont été comparés selon différents niveaux géographiques. Les corrélations entre incidence, mortalité et taux de létalité ont été analysées.

Durant la première vague épidémique, nous avons dénombré 98 366 patients hospitalisés en France (taux d'incidence 146,7/100 000 habitants), parmi lesquels 18,8 % sont décédés. L’âge médian était de 71 ans, le ratio homme/femme de 1,16 et 26,2 % des patients ont nécessité des soins intensifs. L’Île-de-France et le Grand Est ont été les régions touchées les plus précocement et les plus sévèrement. Une rapide augmentation de l'incidence et de la mortalité sur 4 semaines a été suivie par une lente diminution durant 10 semaines. Le taux de létalité a progressivement diminué durant cette période et était corrélé positivement avec l'incidence et la mortalité.

La description géographique et temporelle de cette première vague épidémique de COVID-19 en France montre d'importantes variations régionales et départementales, qu'une analyse globale n'aurait pas pu mettre en évidence. La précision apportée par ces analyses peut aider à mieux comprendre la dynamique de futures vagues épidémiques.

COVID-19 ; France ; étude de cohorte ; hôpital ; mortalité