Une carence en vitamine D est associée avec de moins bons résultats lors de chirurgies pour luxation récidivante de l’épaule - 21/11/22
Vitamin D deficiency is associated with worst outcome in recurrent shoulder instability surgery
Résumé |
Introduction |
L’impact d’une carence en vitamine D sur l’instabilité de l’épaule est inconnu. Notre hypothèse est que son incidence dans une cohorte de patients avec luxation récidivante de l’épaule sera élevée et que cette carence pourrait être corrélée aux résultats post-chirurgicaux.
Matériel et méthode |
Cette étude de cohorte prospective incluait tous les patients en attente d’une chirurgie de stabilisation de l’épaule (Bankart ou Latarjet). Le bilan initial comportait un examen physique, CT scan, IRM, dosage de vitamine D et les questionnaires WOSI et Q-DASH. Les patients ont été suivis aux 3 mois la première année puis annuellement. La valeur normale pour la vitamine D était fixée à 75 UI, une carence importante à 50 UI, une carence sévère à moins de 30 UI. Le déficit osseux était quantifié avec la méthode de l’horloge et le % de déficit de la glénoïde selon la méthode du cercle le mieux ajusté. Les lésions de Hill-Sachs étaient classées « on-track » ou « off-track ». La densité osseuse était mesurée sur scan avec l’échelle de Hounsfield. Tous les patients avec une carence de vitamine D ont été suppléé.
Résultats |
L’étude comportait 74 patients, 50 hommes et 24 femmes. L’âge moyen à la chirurgie était de 30 ans (18–52) et 83 % des patients avaient un niveau de vitamine D sous 75 IU, 45 % sous 50 UI et 12 % sous 30 UI. Le suivi moyen était de 3 ans (1–8). Le nombre moyen de luxations avant la chirurgie était de 20 (2–200). Les patients avec 50 UI ou moins avait des résultats inférieurs au dernier suivi (WOSI de 609 vs 564, p=0,001 : DASH de 17,47 vs 14,65, p=0,003). Leur déficit osseux était plus important au niveau de la glénoïde (9 % vs 6 %, p=0,001) et de l’humérus (57 degrés vs 59 degrés, p=0,01). La densité osseuse sur la cavité glénoïdale (315,67 vs 297,80, p=0,001) et la tête humérale (139,58 vs 149,42, p=0,001) était significativement inférieure.
Conclusions |
La majorité des patients avait une carence en vitamine D. Des niveaux de 50 UI ou moins donnaient des résultats fonctionnels inférieurs au dernier suivi. Les prochaines études devraient considérer le dosage de vitamine D après une première luxation et l’effet d’une supplémentation plus agressive sur les résultats.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Vitamine D, Déficit osseux, Instabilité
Plan
Vol 108 - N° 8S
P. S251-S252 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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