Pas de dyskinésie scapulo-thoracique significative 6 mois après Latarjet : une évaluation innovante et comparative par imagerie biplanaire EOS 3D - 21/11/22
No significant scapular dyskinesis 6 months after Latarjet: A innovative comparative study based on EOS 3D biplanar imaging
Résumé |
Introduction |
Après Latarjet, une dyskinésie scapulo-thoracique serait présente cliniquement dans 25 % des cas et potentiellement liée à des résultats moins bons. Mais l’évaluation clinique d’une dyskinésie est peu fiable. L’imagerie EOS permet une évaluation quantitative comparative du positionnement scapulaire. L’objectif de cette étude était d’évaluer le positionnement scapulaire après Latarjet.
Matériel et méthode |
Étude rétrospective. Les critères d’inclusion étaient une intervention de Latarjet pour instabilité antérieure récidivante et un cliché radiographique de contrôle par imagerie biplanaire low dose EOS à 6 mois réalisé en position fonctionnelle debout. Le positionnement scapulaire de l’épaule opérée était comparé au côté controlatéral par rapport au repère fixe thoracique selon un axe rachidien T12/C7 centré sur T12 : translation supérieur (TS), protraction (P), rotation interne (RI), tilt (T) et rotation latérale (RL).
Résultats |
Vingt-sept patients ont été inclus. Cinq clichés EOS étaient non exploitables en 3D pour des raisons techniques et 3 patients ont été exclus car déjà opéré du côté controlatéral. Dix-neuf patients ont été analysés, recul moyen=6 mois, âge moyen 25 ans, 14 hommes, 5 femmes, score de Rowe=90 (60,100±11), Score Quick-Dash=9 (0,50±13). Côté opéré, le positionnement scapulaire était : TS=13cm (10,17±2), p=11cm (9,13±1), RI=36° (24,72±11), T=−1° (−9,10±6) et RL=1° (−12,12±6). La différence moyenne avec le côté controlatéral n’était pas significative : TS=0,7cm (−1,7,3,2±1, p=0,4), P=0,4cm (−1,5,1,8±1, p=0,6), RI=0° (−20,25±10, p=0,7), T=−3° (−28,10±10, p=0,5) et RL=−2° (−20,13±8, p=0,5). 1 patient présentait des anomalies positionnelles scapulaires marquées associée à des difficultés de récupération avec raideur à 6 mois.
Conclusions |
L’imagerie EOS 3D permet une analyse quantitative du positionnement scapulaire. Après Latarjet, il ne semble pas exister de dyskinésie scapulo-thoracique objectivable comparativement à l’épaule non opérée à 6 mois. La transposition du tendon conjoint et la ténotomie du petit pectoral n’auraient pas de conséquence scapulo-thoracique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Shoulder, Instability, Scapular motion, Dyskinesis, Latarjet, Results
Plan
Vol 108 - N° 8S
P. S254 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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