Caractéristiques des lésions osseuses gléno-humérales chez des patients épileptiques avec une instabilité antérieure d’épaule récidivante : une étude comparative - 21/11/22
Epileptic patients with shoulder instability: Are there specific bone lesions? A case control study
Résumé |
Introduction |
Les lésions osseuses dues à l’instabilité d’épaule sont plus fréquentes chez des patients épileptiques. L’objectif de notre étude était de comparer les caractéristiques morphologiques de ces lésions entre des patients épileptiques et non épileptiques. Notre hypothèse était que les patients épileptiques présentaient des lésions plus large et plus profonde.
Matériel et méthode |
De 2006 à 2020, nous avons inclus de façon consécutive tous les patients épileptiques avec une instabilité antérieure d’épaule récidivante. Ensuite, nous avons apparié les patients selon l’âge, le sexe et le type de prise en charge. Au total, nous avons inclus 50 patients (25 épileptiques, 25 non-épileptique), d’âge moyen 31 ans. Pour chaque patient nous avons analysé la taille des lésions osseuse à l’humérus : la profondeur et la largeur de la lésion étaient exprimées en pourcentage du diamètre de la tête humérale sur un scanner 2D en coupe axial ; et à la glène : selon la méthode PICO, mesurant la surface de glène manquante à l’aide du Best Fit Circle sur scanner 2D en coupe sagittale. Nous avons aussi évalué leur caractère engageant (On-track ou Off-track). Les caractéristiques de ces lésions osseuses étaient comparées entre les 2 populations.
Résultats |
Nous avons retrouvé une lésion osseuse glénoïdienne chez 32 patients (18 patients épileptique et 14 patient non épileptique). Elles n’étaient pas significativement plus grandes chez les patients épileptiques (p=0,052). Une lésion osseuse humérale de Hill-Sachs a été retrouvée chez 42 patients (22 patients épileptiques et 20 non épileptiques). Elles étaient significativement plus profondes et plus large chez les patients épileptiques (profondeur : 22 % vs 9 %, p<0,001 ; Largeur : 43 % vs 28 %, p=0,003). Concernant le caractère engageant, chez les patients épileptiques 90 % des lésions osseuses étaient OFF-track (donc engageante) contre 30 % chez les patients non épileptiques. Les patients épileptiques présentaient donc significativement plus de lésions osseuses engageantes (p=0,001) (OR=21).
Conclusions |
Nous retrouvons, chez des patients épileptiques, des lésions de Hill-Sachs plus profondes et plus large. En revanche, les lésions de glènes ne sont pas significativement plus importantes. La prise en charge chirurgicale des patients épileptiques, une fois stabilisés neurologiquement, nécessite majoritairement un geste huméral sur la lésion de Hill-Sachs.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Épaule, Instabilité, Épilepsie
Plan
Vol 108 - N° 8S
P. S255 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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