Réparations méniscales chez les patients de plus de 40 ans sur genou stable : étude rétrospective monocentrique - 21/11/22
Meniscus repair in patients over 40-years-old with stable knee: A monocentric retrospective study
Résumé |
Introduction |
Les lésions méniscales sont fréquentes et la réparation a désormais remplacé la méniscectomie chez les patients jeunes. L’évolution des connaissances et de l’état de santé de la population conduit à envisager la réparation méniscale même chez les patients de plus de 40 ans.
Matériel et méthode |
L’objectif était d’évaluer la survie des réparations méniscales chez les patients de plus de 40 ans sur genou stable, les facteurs influençant cette survie et les résultats cliniques et radiologiques. Les patients opérés dans le même temps d’une ligamentoplastie du LCA étaient exclus. 57 réparations méniscales ont été incluses dans cette étude rétrospective monocentrique. Il s’agissait de 35 hommes et 22 femmes. L’âge moyen était de 46,4 (±5,43) ans. 96,5 % des patients présentaient une arthrose inférieure ou égale au stade I d’Ahlbäck. L’échec était défini par une reprise chirurgicale quelle qu’elle soit. Le recul moyen était de 75,6 (±36,2) mois. Les lésions concernaient le ménisque médial dans 44 cas (77,2 %) avec une prédominance de lésions longitudinales et le ménisque latéral dans 13 cas (22,8 %) avec une prédominance de lésions horizontales mais les anses de seau étaient présentes dans les 2 compartiments.
Résultats |
Le taux de survie à 143 mois (soit 12 ans) était de 83,4 %. 9 patients (15,8 %) ont eu un échec de réparation et ont été réopérés dont 8 méniscectomies et 1 ostéotomie tibiale de valgisation. Le délai moyen de reprise chirurgicale était de 11,56mois (±17,24). 89 % des patients avec un échec ont dû été réopérés dans la première année suivant la réparation. Aucun facteur de risque d’échec n’a été mis en évidence de façon significative bien que tous soient survenus sur des lésions verticales ou en anse de seau du ménisque médial. Ces échecs représentent 20 % d’échec pour les lésions du compartiment médial alors qu’il n’y a eu aucun échec sur le ménisque latéral. Il y a eu peu de complications dont la plus fréquente était le syndrome fémoro-patellaire postopératoire. Au dernier recul, les résultats fonctionnels étaient satisfaisants et les patients avaient repris une activité sportive.
Conclusions |
Avec un taux de survie de 83,4 % à 11 ans et une faible morbidité, cette étude montre qu’il est raisonnable de proposer une réparation méniscale chez les patients de plus de 40 ans, bien que les lésions longitudinales du ménisque médial soient plus à risque de méniscectomie secondaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Réparation méniscale, Patients âgés, Chirurgie, Orthopédie, Genou
Plan
Vol 108 - N° 8S
P. S259 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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