Resurfaçage de hanche pour ostéonécrose pour des petites tailles de nécrose : à propos de 73 cas au recul médian de 8 ans - 25/11/22
Hip resurfacing for small-sized osteonecrosis: 73 cases at a median 8 years’ follow-up
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Introduction |
Le resurfaçage total de hanche (RTH) est une alternative aux prothèses totales de hanche (PTH) conventionnelles chez les jeunes patients présentant une ostéonécrose de la tête fémorale. Les séries sont assez limitées en nombre avec des critères d’inclusion ne comportant pas une limitation sur la taille de la nécrose ce qui rend les résultats aléatoires. Nous avons évalué rétrospectivement une série de resurfaçage indiquée en cas de taille limitée de nécrose afin : 1) de préciser les taux de survie des implants, 2) d’analyser les scores fonctionnels, 3) et les dosages ioniques de chrome, cobalt et titane systémiques.
Hypothèse |
L’hypothèse était que le taux de révision était faible et satisfaisait aux critères NICE (National institute for health and care excellence : moins de 0,5 % de révision annuelle).
Matériel et méthode |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique, mono-opérateur, chez 62 patients (73 RTH) d’âge moyen de 45,6 ans (23 - 68 ans) présentant une ostéonécrose de la tête fémorale (Stades 3 et 4 de Ficat) limitée à moins de 330° selon l’angle de Kerboul Total (addition l’angle de face+profil mesuré sur des radiographies simples préopératoires). L’analyse rapportait la survie des implants, les scores fonctionnels (scores de Merle d’Aubigné, Oxford-12, Harris et Devane) et les dosages sanguins (Titane, Chrome et Cobalt) préopératoire et au dernier recul. La taille de la nécrose était évaluée sur les radiographies préopératoires par le calcul de l’angle de Kerboul.
Résultats |
Avec un recul médian de 8 ans (5,9-9,3), le taux de survie des implants était de 98,6 % (Intervalle de Confiance à 95 % : 97,22- 99,98). Un seul changement d’implant a été effectué pour descellement fémoral. Trois autres patients ont eu une reprise chirurgicale : 2 lavages pour infection et une suture d’hernie musculaire. Les scores fonctionnels de Merle d’Aubigné, de Harris et Oxford-12 et le score d’activité de Devane étaient significativement améliorés au dernier recul avec respectivement une variation médiane de +5 (IIQ : 5 à 7), -26 (IIQ : -29 à -23), +55 (IIQ : 49 à 61) et +1 (IIQ : 1 à 2), (tous p<0,001). Les dosages ioniques au dernier recul étaient de 4,0μg/L (3,6 à 4,1) pour le Titane, 1,1μg/L (0,8 à 1,9) pour le Chrome et 1,1μg/L (0,6 à 1,8) pour le Cobalt.
Conclusion |
Nos données confirment que le RTH est une option pertinente à long terme pour les jeunes patients ayant une ostéonécrose limitée à moins de 330° selon l’angle de Kerboul.
Niveau de preuve |
IV, étude rétrospective.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Resurfaçage de hanche, Ostéonécrose tête fémorale, Dosages ioniques
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics &Traumatology : Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
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