Diagnostic et prise en charge du déficit hypophysaire congénital en pédiatrie - 29/11/22
Diagnosis and management of congenital pituitary deficiency in pediatrics
Résumé |
Le déficit hypophysaire, ou hypopituitarisme, est une maladie rare de prévalence estimée entre 1/16 000 et 1/26 000. Il est défini par une insuffisance de synthèse d’une ou de plusieurs hormones antéhypophysaires (hormone de croissance, TSH, ACTH, LH-FSH, prolactine), associée ou non à un diabète insipide (déficit en ADH). Il est le plus souvent acquis chez l’adulte (tumeurs, irradiations…), mais plus fréquemment congénital chez l’enfant par anomalie du développement hypophysaire. La présentation clinique est très variable allant d’un déficit isolé à des déficits multiples, associé(s) ou non à une forme syndromique. Les signes d’appel sont souvent peu spécifiques et ne doivent pas être négligés. Le diagnostic reposera sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques (évaluation de l’ensemble des axes hormonaux), radiologiques (IRM cérébrale avec coupes fines centrées sur la région hypothalamo-hypophysaire), et génétique (panel NGS des gènes du développement hypophysaire±CGH array±analyse génomique). L’IRM cérébrale est un examen clé à réaliser rapidement chez le nouveau-né ou en cas de déficit(s) hormonaux profond(s) pour éliminer les diagnostics différentiels et orienter un bilan syndromique. Le traitement consiste en une opothérapie substitutive de chaque axe déficitaire. Le suivi devra être maintenu tout au long de la vie, y compris à l’âge adulte, par une équipe multidisciplinaire en cas de forme syndromique ou de comorbidités associées. Les objectifs de la prise en charge sont la correction de la symptomatologie fonctionnelle, la prévention des comorbidités et des complications aiguës, une intégration sociale et scolaire optimisée.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Hypopituitarism is a rare disease with an approximate prevalence of 1/16,000–1/26,000. It is defined by a deficiency of one or more anteropituitary hormones (growth hormone, TSH, ACTH, LH-FSH, prolactin), in some cases associated with diabetes insipidus (ADH deficiency). In adults it is most often acquired (tumors, irradiation, etc.), but in children it is more frequently congenital due to abnormalities during pituitary development. The clinical presentation is highly variable, ranging from an isolated deficiency to multiple deficiencies, in some cases linked to a syndromic form. The warning signs are often not very specific and should not be underestimated. The diagnosis is supported by a set of findings including clinical, laboratory, radiological (brain MRI with specific sections of the hypothalamic–pituitary region), and genetic (NGS panel of pituitary developmental genes±CGH array±genomic analyses) signs. Brain MRI is the key examination to be performed promptly on newborns or in cases of severe hormonal deficiencies in order to exclude differential diagnoses and to evoke a syndromic form. The treatment encompasses substitution for each deficiency. Follow-up must be maintained throughout life, including adulthood, by a multidisciplinary team particularly for a syndromic type or associated comorbidities. The goals of treatment are to correct the symptoms, prevent comorbidities and acute complications, and optimize social and educational integration.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Déficit en hormone de croissance, Hypopituitarisme, Diabète insipide
Keywords : Growth deficiency, Hypopituitarism, Diabetes insipidus
Plan
Vol 5 - N° 4
P. 279-287 - décembre 2022 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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