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Dispositif d’analyse de drogues à visée de réduction des risques : expérience au CSAPA/CAARUD bus 31/32 (Marseille) et description des substances analysées en 2021 - 11/12/22

Doi : 10.1016/j.therap.2022.10.019 
Liselotte Pochard 1, 2, , Alma Heckenroth 1, Victor Martin 1, Maela Lebrun-Gadelius 1, Joëlle Micallef 2
1 CSAPA CAARUD Association Bus 31/32, 13005 Marseille, France 
2 Centre d’évaluation et d’information sur la pharmacodépendance-addictovigilance (CEIP-À) PACA-Corse, service de pharmacologie clinique et pharmacovigilance, AP–HM-Timone, AMU, INS, Inserm UMR1106, 13005 Marseille, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

Le dispositif d’analyse de drogues à visées de réduction des risques (RDR) du Bus 31/32 contribue depuis 2015 à l’amélioration des connaissances et comportements des usagers de substances psychoactives. Les collectes ont lieu en milieu festif (commercial/alternatif) ou urbain (CSAPA, CAARUD, structure partenaires). Depuis 2019, le laboratoire développe un dispositif d’analyse qualitative et quantitative par HPLC-UV. Il permet d’informer sur la composition et la teneur des produits circulant et contribue au système d’alerte sanitaire en cas d’identification de produits dangereux en région Sud (en partenariat avec l’OFDT et le CEIP-Addictovigilance PACA-Corse).

Matériel et méthode

Le Bus 31/32 a choisi la technique HPLC-DAD (Chromatographie Liquide Haute Performance couplée à un détecteur UV à barrettes de diodes), utilisée en Europe pour des applications similaires (Laboratoire de Berne en Suisse, Check It ! à Vienne). Une pharmacienne, une ingénieure de laboratoire et un chef de projet/coordination en assure le développement. Un protocole de validation croisée des résultats a été mis en place avec le laboratoire de pharmacocinétique et de toxicologie du CHU de Marseille (GC-MS) (et constitue une aide en cas de résultat d’analyse douteux ou incomplet). Nous présentons les résultats des analyses réalisées par HPLC en 2021.

Résultats

Au total 122 échantillons ont été analysés : MDMA (n=36) (teneur moyenne par comprimé d’Ecstasy : 100mg [15 analysés]) ; MDMA cristal (teneur moyenne : 93 %) ; cocaine (n=39) (teneur médiane : 89 % [4–100 %], 59 % contenaient lévamisole, 13 % caféine, 13 % phénacétine, 5 % paracétamol, et 5 % lidocaïne) ; kétamine (n=15) (teneur médiane : 96 % [62–100 %]) ; 3-MMC (n=13) (teneur médiane : 95 % [12–100 %]) ; héroïne (n=8) (teneur médiane : 5 % [1–26 %]) ; amphétamine (n=7) (teneur médiane : 45 % [6–100 %]) ; 4 échantillons de NPS (nouveaux produits de synthèse : 2C-B, béta-OH-2C-B, 2C-B Fly, 4-CMC).

Conclusion

Selon le type de produit, les variabilités de teneurs observées et la présence de produits de coupe (voire d’arnaque) justifient l’utilité de l’analyse quantitative et qualitative. Afin de rendre l’outil plus accessible et de faciliter la formation des collecteurs des structures partenaires, un volet digital avec site Internet dédié a été développé et sera opérationnel en 2022 (rendu de résultat avec messages de RDR personnalisé accessible en ligne, information sur les produits et les risques, volet formation sur support vidéo). Dans le cadre de la démarche qualité, un protocole de validation inter-laboratoire (par HPLC) est également en cours de mise en place.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Analyse de drogues, Réduction des risques, Cocaine


Plan


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Vol 77 - N° 6

P. 763 - novembre 2022 Retour au numéro
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  • Usage détourné de substances volatiles à visée récréative : données du réseau français d’addictovigilance
  • Alexandra Boucher, Aurelie Aquizerate, Anne Batisse, Nathalie Fouilhé, Valérie Gibaja, Reynald Leboisselier, Hélène Peyriere, Michel Spadari, Amélie Daveluy
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  • Intérêt de l’utilisation d’une double technique d’analyse de drogues (CCM et FTIR) dans le cadre d’actions de réduction des risques et des dommages auprès d’usagers de drogues
  • Aurelie Lazes-Charmetant

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