Fracture vertébrale thoracolombaire sur scoliose idiopathique non opérée - 30/12/22
Thoracolumbar vertebral fracture in unoperated idiopathic scoliosis
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Résumé |
Introduction |
Les fractures traumatiques du rachis thoracolombaire sont fréquentes. Leur prise en charge tient compte du type de fracture selon les différentes classifications existantes, ainsi que du terrain du patient et de son âge. On peut, dans certains cas, observer la survenue d’une fracture sur un rachis ayant une déformation scoliotique non opérée. Cette entité, non décrite dans la littérature, peut poser une difficulté thérapeutique et n’est présente dans aucun algorithme existant. L’objectif principal de ce travail est de décrire les caractéristiques et la prise en charge des fractures vertébrales chez les patients porteurs d’une scoliose idiopathique non opérée.
Matériel et méthodes |
Nous avons réalisé une étude rétrospective monocentrique chez tous les patients opérés d’une fracture rachidienne entre mai 2011 et août 2020, et ayant comme antécédent une scoliose idiopathique de l’adolescent non opérée. Nous avons récupéré les données épidémiologiques, le parcours chirurgical de chaque patient et le résultat final. On catégorise les patients selon la stratégie chirurgicale (arthrodèse étendue et correction de la déformation, ostéosynthèse courte sans prise en compte de la scoliose, vertébroplastie, traitement orthopédique) et on évalue le résultat clinique et radiologique final au dernier recul.
Résultats |
Dix patients sont inclus dans cette étude avec un nombre total de 16 vertèbres fracturées. La population comporte 80 % de femmes, avec un âge moyen de 36,3 ans. La majorité des fractures sont de type A, à la jonction thoracolombaire. La courbure est classée lenke 1A dans 5 cas, 1B dans 2 cas, 1C dans 1 cas et 5C pour 2 patients. In fine, 3 patients ont bénéficié d’une arthrodèse étendue avec correction de la scoliose, 6 d’une ostéosynthèse localisée et 1 vertébroplastie percutanée. Dans 50 % des cas, un changement de stratégie chirurgicale a dû être réalisé, par aggravation de la déformation ou hyperalgie. Le dernier recul était en moyenne à 19,7 mois. Cinq patients présentent un bon résultat clinique final, 5 patients une persistance de douleurs significatives (lombalgie ou cruralgie).
Conclusion |
Il s’agit de la première étude s’intéressant à l’association des fractures vertébrales et de la présence d’une scoliose idiopathique non opérée. Les résultats de notre étude mettent en évidence la difficulté de prise en charge et de décision thérapeutique. La présence d’une courbure préexistante est ainsi un paramètre important à prendre un compte, et doit faire discuter la réalisation d’une arthrodèse étendue secondairement devant le risque de mauvais résultat d’une chirurgie localisée.
Niveau de preuve |
IV.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Scoliose idiopathique, Fracture, Rachis, Ostéosynthèse, Arthrodèse, Correction
Plan
☆ | Ne pas utiliser, pour citation, la référence française de cet article, mais celle de l’article original paru dans Orthopaedics & Traumatology: Surgery & Research, en utilisant le DOI ci-dessus. |
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