Parcours et vécu des femmes atteintes de ménorragies : résultats de l’enquête ménovie - 11/01/23
Résumé |
Introduction |
Nous avons évalué le parcours et les répercussions dans la vie des femmes des ménorragies, pathologie fréquente et souvent sous-diagnostiquée.
Méthodologie |
Une enquête transversale prospective en ligne incluant 925 femmes de 16 à 55 ans atteintes de ménorragies a été menée du 16 au 24 février 2022. L’échantillon a été ciblé via l’Ipsos Access Panel et via l’association EndoFrance (respectivement 800 et 125 femmes). Le questionnaire, conçu avec le comité scientifique, comprenait 44 questions sur le parcours des femmes depuis les premiers symptômes jusqu’à la prise en charge (PEC) et l’impact des ménorragies sur le quotidien/la qualité de vie des femmes.
Résultats |
L’âge moyen des 925 femmes était de 39,9 ± 9,3 ans et celui d’apparition des premiers symptômes de 27,7 ans. Elles déclaraient en moyenne 5,4 symptômes différents avant une PEC. Pour 94 %, ces symptômes étaient liés aux règles (abondantes 77 %, douloureuses 67 %, prolongées 63 %). Les symptômes en dehors des règles étaient : métrorragies (30 %), fatigue chronique (55 %), douleurs lombaires/des membres inférieurs (39 %), douleurs dans le petit bassin (38 %), pollakiurie (28 %), dyspareunie (25 %), constipation (25 %). L’intensité moyenne des douleurs associées aux ménorragies était de 6,7/10 et 40 % des femmes rapportaient des scores ≥ 8. Le délai entre les premiers symptômes et la preière consultation auprès d’un médecin (un gynécologue pour 68 %), était en moyenne de 2,4 ans. Les causes des ménorragies étaient : endométriose 24 %, déséquilibre hormonal 18 %, fibrome utérin 14 %, stérilet au cuivre 12 %, adénomyose 11 %. Lors de la première PEC, un traitement médical a été proposé en premier à 50 % des femmes : 31 % pilule combinée, 20 % AINS, 19 % fer, 18 % progestatif, 12 % stérilet hormonal, 5 % agoniste de la GnRH, 4 % antifibrinolytique. Un tiers des femmes considéraient les traitements médicaux comme plutôt pas/pas efficaces. Pour 27 % une intervention chirurgicale a été proposé en premier : 9 % hystérectomie, 9 % retrait d’un polype, 8 % myomectomie, 6 % endométrectomie, 4 % embolisation des artères utérines. Avant traitement, l’impact physique, psychologique, sur les loisirs et sur la vie sexuelle des ménorragies étaient les plus importants avec un score moyen de 6,8, 6,5, 6,4 et 6,3 sur 10 respectivement ; après traitement, ces scores ont été réduits à 4,6, 4,5, 4,4 et 4,6 sur 10 respectivement.
Conclusion |
Ces résultats indiquent que le parcours des femmes atteintes de ménorragies pourrait être optimisé et soulèvent aussi la nécessité d’une approche holistique, passant par une information complète et par la prise en compte plus importante de l’impact des ménorragies sur la qualité de vie des femmes.
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Vol 51 - N° 1
P. 103-104 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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