Épidémiologie, histoire naturelle, diagnostic et prise en charge de la thrombose de la veine ovarienne : revue systématique de la littérature et méta-analyse - 11/01/23
Résumé |
Contexte et objectifs |
La thrombose de la veine ovarienne (TVO) est une pathologie rare mais potentiellement grave, associée à divers contextes médicaux. Peu de données synthétiques existent concernant son épidémiologie, son histoire naturelle et ses modalités thérapeutiques. Par conséquence, l’objectif était de mener une revue systématique avec méta-analyse des données publiées pour mieux connaître la TVO d’un point de vue épidémiologique, clinique, diagnostique et thérapeutique.
Méthode |
Nous avons effectué une recherche systématique sur MEDLINE et la Cochrane database. Les études considérées étudiaient la TVO. Sur 992 articles identifiés, 19 études primaires ont été sélectionnées incluant 1128 patients. Les données quantitatives ont été poolées dans le cadre d’une méta-analyse.
Résultats |
La TVO est diagnostiqué chez les femmes de 37 ans environ. La fréquence de la TVO dans le post-partum est de 0,06 %. Ce risque augmente après un accouchement par césarienne (0,13 %) et encore plus dans un contexte de cancer où il passe à 37 %. Les signes cliniques sont, par ordre décroissant, les douleurs abdominales, la fièvre et les troubles digestifs. L’imagerie ayant la meilleure sensibilité et spécificité, atteignant 100 %, est l’IRM pelvienne, mais le diagnostic se fait habituellement par échographie ou angioscanner. Une extension à la veine iliaque ou une embolie pulmonaire et une extension à la veine cave inférieure ou à la veine rénale gauche sont observées dans 6 % et 10 % des cas respectivement. Dans plus de la moitié des cas, la TVO se situe sur la veine ovarienne droite. Lorsqu’un traitement antithrombotique est initié (chez seulement 44 % des patientes de la littérature), l’héparine de bas poids moléculaire avec/sans Warfarine est le traitement de choix pendant 3 à 6 mois. Une reperméabilisation se produit dans 70 % des cas, tandis qu’une récidive thrombotique et une hémorragie majeure surviennent respectivement chez 8 % et 2 % des patients.
Conclusion |
Cette première revue systématique avec méta-analyse permet une vision plus exhaustive des données actuellement disponibles dans la littérature. Les modalités thérapeutiques mériteraient d’être codifiées grâce notamment à des registres prospectifs voire des essais randomisés contrôlés.
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Vol 51 - N° 1
P. 90-91 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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