Impact de la nouvelle classification moléculaire des cancers de l’endomètre : une étude de cohorte française - 11/01/23
Résumé |
Objectif Évaluer l’impact potentiel des dernières directives ESGO pour le cancer de l’endomètre avec classification moléculaire sur la stratégie de prise en charge dans une cohorte française.
Méthodes |
Toutes les patientes traitées entre le 1er janvier 2014 et le 31 décembre 2020 pour un cancer de l’endomètre au centre hospitalier intercommunal de Créteil (CHIC, FRANCE) ont été sélectionnées dans notre base de données maintenue prospectivement. Tous les échantillons postopératoires ont été examinés pour confirmer le sous-type histologique, l’infiltration myométriale, le grade cytonucléaire et la présence d’emboles lymphovasculaires. L’analyse des gènes p53, MLH1, MSH2, MSH6, PMS2 a été réalisée par immunohistochimie puis un séquençage systématique de la POLE a été effectué pour identifier la mutation des gènes. L’impact des dernières recommandations ESGO 2020 a été évalué concernant le traitement adjuvant, la stratégie chirurgicale et la survie.
Résultats |
Quatre-vingts patientes ont été analysées, dont 70 % NSMP (n=56), 13,75 % MSI (n=11), 10 % p53 muté (n=8) et 6,25 % POLEmut (n=5). Au total, 21 patientes (26,3 %) ont été reclassées en utilisant la dernière classification ESGO. Les patients classés à faible risque ou présentant une maladie avancée/métastatique n’ont pas été reclassés avec l’analyse moléculaire. L’analyse moléculaire et la dernière classification ESGO ont eu l’impact le plus important sur les patientes initialement classées à risque intermédiaire - élevé qui ont été reclassés à risque intermédiaire (10/23) et à faible risque (4/23). Neuf patientes (11,3 %) ont été surtraitées selon la classification ESGO 2020 : six patientes dans le groupe à faible risque (4 ont reçu une curiethérapie vaginale et 2 une radiothérapie externe) et trois dans le groupe à risque intermédiaire (3 ont reçu une irradiation externe et 1 une chimiothérapie). Aucune des patientes de notre cohorte n’aurait été sous-traité si la classification ESGO 2020 avait été utilisée au moment de la prise en charge initiale. Les patients du groupe muté p53 étaient les plus susceptibles de connaître une récidive (37,5 %, 3/8) et aucune des patientes mutées POLE n’a récidivé.
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Vol 51 - N° 1
P. 92 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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