Étude observationnelle préliminaire de la mise en place de la chimiothérapie hyperthermique intrapéritonéale (CHIP) dans le cancer de l’ovaire au sein du service de chirurgie gynécologique aux hôpitaux universitaires de Strasbourg - 11/01/23
Résumé |
Introduction |
Le cancer épithélial de l’ovaire, des trompes et du péritoine primitif représente le 8ème cancer dans le monde. 75 % des cancers de l’ovaire sont diagnostiqués à un stade avancé IIIC/IV selon FIGO. En France, la chimiothérapie intrapéritonéale hyperthermique (CHIP) peut être proposée dans ce type de cancer si la chimiothérapie néoadjuvante permet un résidu opératoire<10mm. L’objectif principal de ce travail de thèse est de réaliser une étude préliminaire analysant les composantes nécessaires à la mise en place de la CHIP au sein du service de gynécologie du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Strasbourg et le suivi de ces patientes. L’objectif secondaire est de comparer la réalisation de la CHIP par laparotomie (approche conventionnelle) versus par laparoscopie.
Matériel et méthode |
Nous avons mené une étude de cohorte descriptive monocentrique et rétrospective concernant les patientes bénéficiant d’une CHIP dans le service de gynécologie du CHU de Strasbourg. Toutes les patientes ayant bénéficié d’une CHIP depuis 2019 ont été incluses.
Résultats |
Au total, 16 patientes ont bénéficié d’une CHIP, 9 (56,2 %) d’entre elles ont été effectués par cœlioscopie exclusive et 7 (43,8 %) par laparotomie. Avant la CHIP, il y avait en moyenne 3,7 cures de chimiothérapie néoadjuvante par carboplatine et paclitaxel. La complication postopératoire la plus fréquente correspondait à une hypokaliémie. Il n’y avait pas plus de complication per ou post opératoire entre les deux groupes cœlioscopie versus laparotomie (p>0,05). La durée d’hospitalisation était significativement plus courte chez les patientes opérées par laparoscopie (55,6 %<10jours vs 0 par laparotomie, p=0,01). Il y avait également une tendance, bien que non significative, à une reprise plus rapide de la chimiothérapie adjuvante dans le groupe laparoscopique avec 57,1 %<6 semaines vs 42,9 % par laparotomie, p=0,52.
Conclusion |
Cette étude nous montre la faisabilité de la CHIP dans un service de chirurgie gynécologique lors de la présence d’un plateau technique adapté et la collaboration étroite entre les différentes équipes impliquées (anesthésistes, équipes du bloc opératoire, équipes paramédicales et la pharmacie).
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Vol 51 - N° 1
P. 92-93 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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