Expérience de la maternité de Monastir avec le carcinome in situ du sein : à propos d’une série de 33 cas et revue de la littérature - 11/01/23
Résumé |
Introduction |
Le carcinome canalaire in situ (CCIS) représente le type histologique le plus fréquent des cancers du sein avec 20 à 30 % des cancers du sein nouvellement diagnostiqués. Il est défini comme une prolifération de cellules malignes dans le réseau galactophorique, sans franchissement de la membrane basale. Son incidence est en augmentation en rapport avec la généralisation du dépistage par la mammographie qui a permis d’augmenter la détection du cancer du sein à un stade précoce. Le CCIS est souvent révélé par des microcalcifications dans 80 % des cas. La survie à 10 ans est estimé à 97 %.
Objectif |
Nous proposons à travers une série rétrospective de 33 patientes de dégager les particularités anatomocliniques et les aspects thérapeutiques des CIS à travers une série rétrospective de 33 patientes prises en charge par le comité des tumeurs mammaires.
Patients et méthodes |
Parmi les 781 patientes prises en charge par le comité des tumeurs mammaires du centre de maternité et de néonatologie de Monastir, 33 patientes (4,2 %) avaient un CIS.
Résultats |
L’âge moyen de nos patientes était de 49,9 ans avec des extrêmes entre 92 et 31 ans. Une seule patiente avait un âge≤35 ans. La circonstance de découverte était la palpation d’un nodule mammaire dans 14 cas (50 %). La taille tumorale moyenne au moment du diagnostic était de 2,9cm. Toutes les patientes ont eu une écho-mammographie qui a révélé un foyer de micro-calcifications chez 17 patientes. La chirurgie était conservatrice dans 54,5 % des cas. Le curage ganglionnaire était réalisé dans 17 cas. (51,5 %). Une seule atteinte ganglionnaire a été observée. Le comédocarcinome était retrouvé dans 5 cas. Les tumeurs étaient multifocales dans 11 cas. Les limites étaient envahies dans 1 seul cas et économiques dans 4 cas. Dix-huit patientes (54,5 %) exprimaient les récepteurs hormonaux (RH). Toutes les patientes ayant eu un traitement conservateur ont eu une radiothérapie adjuvante. Parmi les patientes ayant des tumeurs exprimant les RH, 11 patientes (61,1 %) ont eu une hormonothérapie. Deux patientes avaient présenté une récidive locale survenue après un délai moyen de 26 mois traitée par mastectomie de rattrapage. Une autre patiente avait présenté une récidive ganglionnaire 30 mois après la fin de traitement traitée par curage ganglionnaire suivie de chimiothérapie et radiothérapie locorégionale. La survie globale à 3 ans était de 96,8 % et à 5 ans de 92,4 %.
Conclusion |
La fréquence de dépistage des CIS est restée relativement faible dans notre pays malgré la mise en place de certaines structures de dépistage. La prise en charge thérapeutique est base sur la chirurgie. La radiothérapie est indiquée après traitement conservateur. Le rôle de l’hormonothérapie est controversé. Le pronostic est excellent, la survie globale à 5 ans varie entre 90 et 100 %.
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Vol 51 - N° 1
P. 94-95 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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