Association bronchopneumopathie chronique obstructive et dilatation des bronches : un phénotype à part - 12/01/23
, I. Moussa, I. Sahnoun, H. Mrassi, R. Jebali, T. Znegui, C. Ksouri, L. Douik El GharbiRésumé |
Introduction |
La dilatation des bronches (DDB) est retrouvée chez les patients suivis pour une bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) notamment à un stade évolué. Cette association pourrait aggraver la maladie. Le but de notre travail était d’étudier les particularités cliniques et paracliniques de l’association BPCO et DDB.
Méthodes |
Il s’agissait d’une étude rétrospective et comparative colligeant 120 patients suivis au service de pneumologie D de l’hôpital Abderrahman Mami pour DDB confirmée par scanner thoracique. Les données cliniques et paracliniques ont été recueillies. Les patients ont été divisés en deux groupes : G1 : patients ayant une association DDB et BPCO (n=15) et G2 : patients atteints de DDB sans association avec la BPCO (n=105).
Résultats |
La moyenne d’âge était comparable entre les deux groupes (70±11 ans dans G1 et 65±13 ans dans G2, p>0,05). Une prédominance masculine était notée dans le G1 (80 % vs 19 %, p<0,0001). Le tabagisme était plus fréquent chez les patients de G1 (73 % vs 18 %, p<0,0001) avec une consommation tabagique moyenne plus importante (59±31 PA vs 8±16 PA, p<0,0001). Il n’y avait pas de différence significative entre les deux groupes concernant les antécédents cardiovasculaires et métaboliques. La symptomatologie était dominée par la dyspnée (80 % vs 49 %, p=0,016) et la bronchorrhée (6 % vs 27 %, p=0,03). Le nombre d’exacerbations aiguës (EA) était comparable entre les deux groupes avec une moyenne de deux exacerbations par an (p>0,05). La PaO2 moyenne lors des EA était plus diminuée dans G1 (62±10mmHg vs 70±14mmHg, p=0,015). Le profil bactériologique du G1 avait montré une fréquence plus importante du pneumocoque (33 %), de Pseudomonas aeruginosa (27 %) et de Haemophilus influenzae (20 %). Aucun patient du G1 n’était colonisé à P. aeruginosa. Le rapport VEMS/CVF était plus abaissé dans le G1 (65 % vs 77 %, p=0,004). Tous les patients de G1 avaient une DDB diffuse contre 89,5 % de G2 (p>0,05). Trente-trois patients était au stade d’insuffisance respiratoire chronique (IRC). L’évolution vers l’IRC n’était pas associée au phénotype BPCO DDB (p>0,05).
Conclusion |
L’association DDB BPCO semble aggraver le pronostic fonctionnel respiratoire sans retentir sur les exacerbations.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 15 - N° 1
P. 104 - janvier 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
