Une alerte dans le logiciel des médecins généralistes permet-elle une augmentation de la participation au dépistage du cancer colorectal ? Une étude randomisée monocentrique - 26/01/23
Can computer alerts in general practitioners’ software upgrade cancer screening participation? A monocentric randomized study in France
Cet article a été publié dans un numéro de la revue, cliquez ici pour y accéder
Résumé |
Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent en France, et le deuxième cancer en terme de mortalité avec près de 17 100 décès par an. La survie à cinq ans est d’environ 90 % s’il est dépisté à un stade précoce, alors depuis 2008 a été mis en place un dépistage organisé par un test de recherche de sang dans les selles. Dix ans plus tard, le taux de dépistage est encore bas avec une participation nationale autour de 30,2 % tandis que l’objectif est à 45 %. L’objectif de cette étude est de trouver un moyen d’augmenter cette participation. Nous avons étudié l’intérêt d’une alerte informatique à l’ouverture du dossier des patients avec une étude prospective réalisée dans une maison de santé du Val-d’Oise (95), randomisée en deux bras pendant six mois avec un bras contrôle et un bras dans lequel nous avons incrémenté l’alerte. Au total, 2230 patients sont inclus, avec 1115 dans chaque bras. Au terme de l’étude 152 (13,6 %) patients avaient réalisé le dépistage dans le bras contrôle et 179 (16 %) dans le bras intervention. L’analyse réalisée en intention de traiter ne trouve pas de différence significative (p=0,11). L’analyse multivariée montre que le nombre de consultations a un impact sur la réalisation du dépistage (p=0,02). L’amélioration du taux de participation liée à l’alarme n’est pas significative, toutefois il existe une tendance qui justifie des recherches complémentaires sur un plus grand effectif et sur le plus long terme.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Colorectal cancer is the third most common cancer in France, and the second regarding mortality with almost 17,100 deaths each year. When screened at an early stage, the five-year survival is around 90 %. Since 2008, a screening program has been introduced in France with the fecal occult blood test. Ten years later, the targeted participation for the screening program is at least 45 % when the actual French average participation is around 30,2 %. We tried to find an efficient way to help general practitioners to recognise patients that did not do the test with a pop-up alert in their informatics files. We built our prospective study in a health center in Val d’Oise (France). We randomized 2230 patients in two equal groups, one control at one with the alert in files. We controlled the patients’ status each month for 6 months. At the end of study, 152 (13,6 %) patients did the test in the control group and 179 (16 %) in the intervention group. In intention to treat, we found no difference between the two groups (P=0.11). Multivariate analysis proved that consulting their general practitioner enhanced participation (P=0.02). We showed the positive influence of a consultation with the general practitioner who can improve participation for this screening program. Our study was certainly too short in time and with a too small sample to prove a significant difference, and more investigation could confirm our hypothesis.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Tumeurs du côlon, Dépistage précoce du cancer, Systèmes d’aide-mémoire, Médecine générale, Soins de santé primaire
Keywords : Colonic neoplasms, Early detection of cancer, Reminder systems, General practice, Primary care
Plan
☆ | Travail de thèse présenté le 18 janvier 2022 à l’UFR SMBH, 74 rue Marcel Cachin 93017 Bobigny. |
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