La présence d’antécédents anxiodépressifs (AAD) est fréquente avec les pathologies de la coiffe des rotateurs, mais leur influence négative suspectée sur les résultats n’est que peu documentée.

L’objectif principal de cette étude était d’évaluer l’influence des AAD sur les résultats cliniques à 1 an après réparation arthroscopique de la coiffe des rotateurs (RCR). Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’influence de ces antécédents sur la cicatrisation tendineuse, la consommation d’antalgiques et la survenue de complications.

Deux cent dix-neuf patients, d’âge moyen 54,5±6,6 ans, opérés d’une réparation arthroscopique d’une rupture distale du supraspinatus, ont été inclus, dont 17,4 % (38/219) présentaient des AAD (dépression, trouble de l’humeur non spécifique, anxiété et trouble bipolaire) et 82,6 % (181/219) n’en présentaient pas. Les 2 groupes constitués en fonction de la présence ou non d’AAD ont été comparés (analyses uni et multivariées) pour les critères suivants : amplitudes articulaires, score de Constant, consommation d’antalgiques, survenue d’une complication – durant la première année postopératoire – et cicatrisation tendineuse (IRM ou arthroscanner) à 1 an.

On retrouvait un score de Constant moins élevé en préopératoire chez les patients avec AAD (–4 points, p=0,04) mais aucune différence significative n’a été retrouvée entre les deux groupes aux différentes consultations postopératoires (p>0,05). Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les deux groupes de patients concernant la consommation d’antalgiques aux différentes consultations postopératoires (p>0,05), la cicatrisation tendineuse à 1 an (p=0,17) ou la survenue d’une complication postopératoire (p=0,59).

La présence d’AAD n’avait pas d’influence sur les résultats cliniques postopératoires après RCR à 1 an et aucune influence sur la cicatrisation tendineuse, la consommation d’antalgiques ou la survenue d’une complication dans notre série.

III ; étude rétrospective cas-témoins.