La spondylodiscite infectieuse (SDI) est une pathologie rare, mais dont l’incidence est en augmentation. Nous présentons un cas illustrant les difficultés diagnostiques et thérapeutiques, en particulier en cas de micro-organisme inhabituel. Un homme de 68 ans est hospitalisé pour une SDI diagnostiquée à l’IRM avec 2 hémocultures positives à Bacteroides fragilis. L’évolution était initialement favorablement, mais une majoration des douleurs lombaires a incité, après réalisation d’une IRM, à une ponction biopsie disco-vertébrale (PBDV) qui a documenté un Corynebacterium striatum en quantité significative. Devant cette SDI, initialement à micro-organisme anaérobie, une PBDV initiale aurait pu être discutée en dépit des hémocultures positives. Ce cas clinique illustre la complexité de la prise en charge de la SDI et leur évolution selon les recommandations récentes et permet un rappel des recommandations récentes (place de l’IRM dans le suivi, intérêt de la TEP-TDM au FDG, modalités d’immobilisation, modalités d’administration de l’antibiothérapie).

Vertebral Osteomyelitis (VO) is a rare disease, which has seen a gradual increase in its incidence over the past years. Here, we report a case, showing how difficult it can be to diagnose and manage a therapy in case of atypical microorganism. A 68-year-old man was hospitalized for a VO documented by blood cultures at Bacteroides fragilis. He first progressed favorably, but an increase in lumbar pain prompted, after an IRM, a percutaneous needle biopsy (PNB) that documented a recurrent VO at Corynebacterium striatum. In the face of this multi-microbial VO with atypicals microorganisms, a first PNB could have been discussed despite the positive blood cultures. This case report illustrates the complexity of management of VO, and its evolution according to the latest recommendations (interest of RMI during the follow-up, place of the TEP-scan, terms and conditions of immobilization, antibiotic administration methods).