Comment gérer le traitement anticoagulant chez les patients atteints de tumeurs cérébrales primitives ou de métastases cérébrales ? - 21/02/23
Résumé |
Le risque de survenue d’un évènement thromboembolique est une complication fréquente chez les patients avec cancer, en particulier ceux présentant une tumeur cérébrale primitive ou secondaire. Leur incidence est rapportée jusque 30 % des patients avec un glioblastome. Le risque est majoré en période péri-opératoire et à l’initiation du traitement de radio-chimiothérapie. L’âge, le déficit moteur, une augmentation de l’expression de podoplanine dans la tumeur, une thrombopénie pourraient constituer des facteurs de risques supplémentaires. Une anticoagulation préventive peut alors être recommandée. Même si des recommandations générales existent sur management des traitements anticoagulants en situation de cancer, aucune étude ne s’est intéressée spécifiquement aux tumeurs cérébrales. Les héparines de bas poids moléculaires sont recommandées en 1ere intention, à poursuivre pendant toute la durée du traitement actif du cancer. En effet, 1/3 de ces patients présenteront un second évènement thromboembolique au cours de leur suivi. Mais le risque principal de l’anticoagulation systémique est la survenue d’une hémorragie, notamment intra-cérébrale (HIC). Ce risque est évalué à 5 % pour les patients avec gliome. Le taux de mortalité à 30jours d’une HIC dans ce contexte est estimé à 30 %. Ainsi, chez les patients avec tumeur cérébrale, le bénéfice attendu d’une anticoagulation curative poursuivie pendant toute la durée du traitement actif du cancer versus le risque de saignement intracrânien doit être évalué régulièrement. Le traitement doit être adapté en situation de thrombopénie tandis que les interactions médicamenteuses, notamment avec certains produits anticancéreux tels que les anti-angiogéniques, ou les traitements anti-épileptiques doivent être pris en compte.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Glioblastome, Thromboembolique
Plan
Vol 48 - N° S
P. S1 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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