Actualités dans le syndrome des antiphospholipides - 21/02/23
Résumé |
Le syndrome des antiphospholipides (SAPL) est une pathologie rare chez l’adulte. La classification du SAPL repose sur la présence d’un critère clinique : thrombose vasculaire et/ou pathologie obstétricale et d’un critère biologique : présence d’au moins un anticorps antiphospholipide à au moins deux reprises à 12 semaines d’intervalle parmi : anticoagulant circulant de type lupique (ACC), Ig G ou Ig M anti-bêta 2 glycoprotéine 1 (β2GP1), Ig G ou IgG M anti-cardiolipines (ACL). Il est possible de procéder à une stratification du risque en fonction du profil biologique.
Les actualités dans le SAPL reposent, d’une part, sur la nécessité de refonte de la classification en intégrant certaines manifestations cliniques « particulières » dites « non classantes » comme les convulsions, la chorée, les épaississements valvulaires, le livedo racemosa, le purpura nécrotique, les ulcérations cutanées… et d’autre part, sur les études de clusters afin de définir des profils pour lesquels des stratégies thérapeutiques personnalisées pourraient être mises en place. À ce jour, plusieurs clusters ont été individualisés : un cluster de patients plutôt de sexe féminin avec des manifestations thrombotiques veineuses sans maladie auto-immune associée, un cluster de patients plus âgés présentant une atteinte artérielle, une atteinte veineuse, un livedo, une hypertension artérielle et des comorbidités cardiovasculaires, un cluster de patients de sexe féminin plus jeunes atteints d’un lupus systémique ou d’une autre maladie auto-immune avec des thromboses veineuses et une atteinte hématologique et un cluster de patients ayant souvent présenté un syndrome catastrophique des antiphospholipides avec une néphropathie associée au SAPL et une forte prédominance d’anticoagulant circulant.
Outre les actualités cliniques, les enjeux thérapeutiques sont aussi au premier plan, avec la publication récente d’un PNDS spécifiant bien la place des traitements par AVK au détriment des AOD. Ceux-ci nécessitent d’autres études cliniques que celles réalisées à ce jour qui sont toutes négatives. Toutefois, la personnalisation du traitement en fonction de l’évènement index, de l’anomalie biologique et du terrain auto-immun ou cardiovasculaire sous-jacent sera l’enjeu des prochaines années. La recherche expérimentale sur les mécanismes d’interaction entre l’immunologie, la paroi vasculaire, le système du complément et la coagulation devrait nous permettre de répondre en partie à ces enjeux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Syndrome des antiphospholipides, Anticoagulants oraux directs
Plan
Vol 48 - N° S
P. S15 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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