Nouvelles approches thérapeutiques en pathologie cardiovasculaire : les thérapies hypolipémiantes - 21/02/23
Résumé |
Objectifs |
Depuis quelques années, on assiste à une réelle révolution des biothérapies dans la prise en charge des dyslipidémies, et l’objectif de ce travail est de présenter les avancées thérapeutiques des nouvelles thérapies des dyslipidémies à risque cardiovasculaire.
Matériel et méthodes |
Les nouvelles thérapies dédiées aux dyslipidémies complexes et/ou rares sont basées sur des extinctions de gènes (oligoantisens, ARNs interférants), des anticorps, des inhibiteurs enzymatiques, et même un vaccin en développement.
Résultats |
Les anticorps anti-PCSK9 sont disponibles en France depuis 2018, initialement réservés aux formes génétiques d’hypercholestérolémie, ils peuvent être dorénavant prescrits en prévention secondaire mais sous conditions (demande d’accord préalable au médecin conseil, primo-prescription par un spécialiste, LDL-C seuil, etc.). Ces traitements permettent une baisse d’environ 60 % du LDL-cholestérol, sont très bien tolérés et s’administrent par voie sous-cutanée tous les 15 jours ou tous les mois. Les études de prévention cardiovasculaires sont positives avec une baisse significative des évènements cardiovasculaires d’environ 15 %. Un ARN interférant ciblant l’ARN messager de PCSK9 est en phase III de développement et devrait être disponible en France prochainement, avec une simplicité d’administration en une injection sous-cutanée tous les 6 mois, une efficacité quasi similaire à celle des anticorps anti-PCSK9 et une très bonne tolérance. Un vaccin anti-PCSK9 est en cours de développement. Concernant l’augmentation de la lipoprotéine (a), sur laquelle les traitements hypolipémiants usuels n’ont aucune efficacité, 2 thérapies sont en phase III de développement : un oligoantisens et un ARN interférant de la lipoprotéine (a). Ces 2 molécules permettent une baisse très importante (près de 100 %) de la lipoprotéine (a), facteur de risque cardiovasculaire d’évènement athéro-thrombotique et de calcifications valvulaires aortiques. Les études de prévention cardiovasculaires avec ces nouvelles thérapies anti-Lp (a) sont en cours. Enfin, en 2023, il sera possible de prescrire de l’acide eicosapentaénoïque (EPA, famille des Oméga-3), en post-infarctus chez les patients présentant un taux de triglycérides élevé.
Conclusion |
II apparaît important de bien phénotyper le risque lipidique de nos patients pour leur faire bénéficier des nouvelles thérapies pour prévenir le risque cardiovasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : PCSK9, Dyslipidémies
Plan
Vol 48 - N° S
P. S16 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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