Obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle et récidive après embolie pulmonaire aiguë : revue systématique avec méta-analyse sur données individuelles des participants - 21/02/23
Résumé |
Introduction |
La durée optimale du traitement anticoagulant après une embolie pulmonaire (EP) non provoquée est controversée en raison du rapport bénéfice/risque du traitement anticoagulant. Une meilleure évaluation du risque de récidive à l’arrêt du traitement est nécessaire pour déterminer la stratégie de prise en charge optimale. L’objectif de cette revue systématique avec méta-analyse sur données individuelles des participants était d’évaluer la relation entre l’index d’obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle (OVPR) en scintigraphie pulmonaire planaire réalisée à l’arrêt d’au moins 3 mois de traitement anticoagulant après EP aiguë et le risque de récidive ou de décès lié à une EP un an après l’arrêt du traitement.
Méthodes |
L’étude a été enregistrée dans le Registre prospectif international des revues systématiques (PROSPERO : CRD42017081080). La population comportait des adultes (18 ans ou plus) ayant survécu à une EP aiguë confirmée, non provoquée ou provoquée par un facteur de risque transitoire et/ou persistant, et ayant bénéficié d’au moins 3 mois de traitement anticoagulant sans récidive pendant la durée du traitement. Le critère d’évaluation principal était d’estimer le taux de récidive à un an chez les patients présentant une OVPR en scintigraphie pulmonaire planaire réalisée au terme d’au moins 3 mois de traitement anticoagulant.
Résultats |
Les données individuelles ont été obtenues pour 809 patients. L’index d’OVPR (c.-à-d. obstruction>0 %) a été identifié chez 407 patients (50,3 %) après une durée médiane de traitement anticoagulant de 6,6 mois. Une récidive ou un décès en lien avec une EP sont survenus chez 114 patients (14,1 %), soit un risque annuel de 6,4 % (IC95 % : 4,7 %–8,6 %). Sur les 114 récidives, 63 sont survenues dans l’année suivant l’arrêt du traitement anticoagulant, correspondant à un risque de 8,1 % (6,4 %–9,8 %) à un an. Le risque de récidive à un an était de 5,8 % (4,4–7,2) chez les participants ayant un index d’OVPR<5 %, contre 11,7 % (9,5–13,8) chez les participants ayant un index d’OVPR≥5 %.
Conclusion |
L’index d’OVPR apparaît comme un facteur prédictif significatif du risque de récidive. Cependant, le risque de récidive reste trop élevé chez les patients sans obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle pour que l’index d’OVPR puisse être utilisé à lui seul pour décider de l’arrêt du traitement anticoagulant.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Obstruction vasculaire pulmonaire résiduelle, Scintigraphie pulmonaire
Plan
Vol 48 - N° S
P. S22 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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