Embolisation des endofuites de type 2 - 21/02/23
Résumé |
Les endofuites de type 2 (EF2) sont présentes dans 20 à 70 % des cas après exclusion endovasculaire aortique. Elles sont physiologiques impliquant les branches accessoires collatérales de l’aorte exclue au sein desquelles le flux va s’inverser par mécanisme de suppléance. Leur mécanisme et leur visualisation ne sont pas toujours correctement discernés. Elles ne sont pas directement associées à un risque de rupture mais posent problème lorsqu’elles s’associent à une progression du sac anévrismal. En effet, ce dernier lorsqu’il s’accroît peut compromettre le montage endovasculaire en place et favoriser la modification des zones d’ancrage du dispositif endovasculaire.
Des stratégies de correction de ces EF2 par voie chirurgicale directe ou endovasculaire sont proposées ; les résultats de ces techniques sont assez mal documentés par la littérature actuelle.
Par voie endovasculaire, l’objectif est d’emboliser les branches collatérales de l’aorte alimentant l’EF2 ; 4 grandes approches sont décrites : la navigation transartérielle par le réseau ilio-lombaire et mésentérique, la ponction directe du nidus de l’EF2 par voie transcave ou par voie translombaire, la navigation transsealing (espace entre la partie basse de l’endoprothèse et le mur artériel).
L’incidence des complications postopératoires est faible, mais cela doit être modéré par l’efficacité souvent incertaine du geste.
En effet, dans des séries récentes, plus de la moitié des patients présentaient une poursuite de la croissance du sac anévrismal après ces gestes secondaires d’embolisation. Plusieurs raisons à cela : le mécanisme de l’EF2 est bien souvent plus complexe que celui objectivé par les moyens d’imagerie actuelle et ensuite la maîtrise des techniques d’embolisation demande une importante courbe d’apprentissage.
Depuis plusieurs années maintenant, plusieurs centres aortiques à haut volume proposent une approche préventive de la gestion de ces EF2, en incluant avant l’exclusion endovasculaire de l’aorte des gestes d’embolisation des collatérales de l’aorte. Ce traitement semble peu morbide mais n’est pas encore bien codifié en ce qui concerne la sélection des patients auxquels cela doit être appliqué et son efficacité n’est également pas tout à fait évidente. Des études comparatives à plus large échelle sont en cours qui, nous l’espérons, permettront de tracer un algorithme décisionnel plus évident.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Endofuite, Aorte
Plan
Vol 48 - N° S
P. S23-S24 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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