Embolisation des anévrismes artériels viscéraux et périphériques - 21/02/23
Résumé |
Les anévrismes des artères viscérales sont rares et peu symptomatiques.
L’indication opératoire est discutée pour les anévrismes de plus de 2cm de diamètre, pour ceux dont le diamètre est 3 fois supérieur à l’artère native et pour ceux à croissance annuelle supérieure à 5mm. L’indication est toujours retenue pour les anévrismes symptomatiques ou rompus et pour les anévrismes des artères de l’arcade pancréatico-duodénale.
Le traitement endovasculaire est privilégié vu sa morbi-mortalité moindre comparée à la chirurgie.
L’exclusion endovasculaire des anévrismes viscéraux repose le plus souvent sur l’embolisation contrairement aux anévrismes périphériques exclus essentiellement par stent couvert.
Pour l’embolisation, une planification minutieuse par angioscanner préopératoire avec reconstructions 3D est nécessaire pour cartographier l’anévrisme. Ces données permettront de choisir le meilleur chemin d’accès selon les tortuosités et le calibre des artères à franchir : on utilisera des cathéters d’angulation variée voire des micro-cathéters pour les anévrismes distaux notamment hilaires, spléniques ou rénaux.
La forme, la taille de l’anévrisme, la présence de plusieurs artères afférentes et efférentes dicteront la technique d’embolisation.
Les sacs anévrismaux sacciformes avec collet sont embolisés par coils. Une précision accrue est obtenue par les coils repositionnables à largage contrôlé. La thrombose est accélérée par l’usage de coils fibrés. On peut y associer un gel polymérisant au contact du sang notamment pour les gros volumes anévrismaux. En l’absence de collet ou devant un collet court, le pré-positionnement d’un ballon ou d’un stent dans l’artère native protège la migration éventuelle des coils dans la circulation d’aval.
Pour des anatomies complexes, l’anévrisme devra être exclu par la technique sandwich occluant par coils l’ensemble des artères afférentes et efférentes.
La fusion d’images tomodensitométriques en peropératoire facilite la navigation endovasculaire jusqu’à l’anévrisme. Une anesthésie générale est souvent utilisée pour minimiser les mouvements respiratoires par des phases d’apnée ou de jet ventilation.
Les risques peropératoires de l’embolisation sont la dissection de l’artère afférente, l’ischémie de l’organe d’aval, la fissuration de l’anévrisme.
Le suivi repose sur l’IRM et l’écho-Doppler pour contrôler la thrombose complète de l’anévrysme et l’évolution de son diamètre.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Embolisation, Anévrisme
Plan
Vol 48 - N° S
P. S23 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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