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Une dermoscopie périunguéale normale prédit l’absence de paysage sclérodermique en capillaroscopie - 21/02/23

Doi : 10.1016/j.jdmv.2022.12.021 
Jean-Benoît Monfort 1, Tiffany Klejtman 2, Eric Vicaut 3, Isabelle Lazareth 2, Diane Kottler 4, Sophie Blaise 5, Bernard Imbert 5, Guillaume Chaby 6, Catherine Lok 6, Hervé Maillard 7, Nathalie Beneton 7, Julie Journet 8, Elisa Goujon 8, Aurélien Jacquin 9, Emilie Tella 9, Patricia Senet 1,
1 Hôpital Tenon, Paris, France 
2 Groupe hospitalier Paris Saint-Joseph, Paris, France 
3 Hôpital Fernand Vidal, Paris, France 
4 CHU de Caen, Caen, France 
5 CHU de Grenoble, Grenoble, France 
6 CHU d’Amiens, Amiens, France 
7 CH Le Mans, Le Mans, France 
8 CH Chalon-Sur-Saône, Chalon-Sur-Saône, France 
9 CH Victor Dupouy, Argenteuil, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction & objectifs

Une capillaroscopie péri-unguéale est recommandée devant tout phénomène de Raynaud (PR) bilatéral. Elle sera normale dans la majorité des cas (90 %). Une étude monocentrique préliminaire portant sur 55 patients avec un PR connu (primitif ou secondaire) avait montré qu’un examen dermoscopique normal pour 5 items examinés prédisait dans 100 % des cas une capillaroscopie normale. L’objectif était de valider les items de dermoscopie identifiés dans l’étude préliminaire permettant de prédire une capillaroscopie normale lors du PR.

Méthodologie

Étude prospective multicentrique française, entre le 29/12/2020 et le 30/04/2021. Les patients adultes étaient inclus s’ils étaient primo consultants pour un PR bilatéral. Une capillaroscopie était effectuée par un praticien habitué. Un examen dermoscopique péri-unguéal des doigts était effectué par un 2e opérateur non habitué à la capillaroscopie, à l’aveugle. Les 5 items examinés étaient la présence ou non d’une désorganisation architecturale, d’hémorragies, de plages avasculaires, de mégacapillaires et d’une diminution de la densité capillaire.

Résultats

Cent cinq patients étaient inclus. Le PR était primitif dans 67,6 % des cas, secondaire dans 14,2 % et douteux dans 16,2 %. L’item dermoscopique le plus prédictif d’une capillaroscopie normale ou non spécifique était l’absence de mégacapillaires (100 % des cas). L’item dermoscopique le plus prédictif d’une microangiopathie organique à la capillaroscopie était la présence de plages avasculaires (62,5 %, p<0,0001). Parmi les patients avec un examen dermoscopique normal pour les 5 items, 100 % avaient une capillaroscopie normale ou non spécifique.

Discussion

Cette étude démontre l’excellente valeur prédictive positive (VPP) d’une dermoscopie normale, sur 5 items pour une capillaroscopie normale lors du PR. Plusieurs études rapportent l’intérêt du dermatoscope dans le dépistage d’anomalies capillaires dans les connectivites, sans comparer les résultats à ceux d’une capillaroscopie. Aucune étude pour l’instant n’avait exploré l’intérêt de la dermoscopie pour les PR primaires, qui sont les plus fréquents.

Conclusion

L’examen dermoscopique péri-unguéal normal prédit avec une excellente VPP une capillaroscopie normale dans le bilan d’un PR, quand 5 items précis sont normaux. Ainsi, lorsque l’examen dermoscopique est normal, l’examen capillaroscopique pourrait ne pas être nécessaire. En revanche, devant un examen dermoscopique anormal, il est impératif d’effectuer une capillaroscopie.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Dermoscopie, Raynaud


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Vol 48 - N° S

P. S29 - mars 2023 Retour au numéro
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