La surveillance par écho-Doppler des artères « stentées » vise à détecter les anomalies morphologiques, essentiellement par utilisation du mode B, et les anomalies hémodynamiques par les différentes modalités de Doppler et de réalisation de luminogrammes ; la quantification des resténoses par analyse vélocimétrique faisant appel aux Doppler continu ou pulsé. L’analyse morphologique recherchera : mauvais positionnement, plicature, fracture, faux anévrysme, sepsis. L’analyse hémodynamique étudiera la perméabilité du stent à la recherche d’une resténose intra stent (RIS), considérée significative à partir de 50 % de réduction en diamètre. La RIS fait référence à la perte de volume luminal due à une croissance de cellules, de la matrice extracellulaire et du thrombus dans la lumière de l’artère stentée et jusqu’à 5mm des marges proximale et distale du stent. Une classification est proposée selon la localisation de la RIS :

– Type I : RIS courte l’extrémité distale du stent ;

– Type II : RIS courte intra stent ;

– Type III : RIS diffuse intra stent ;

– Type IV : RIS diffuse intra et extra stent aux extrémités ;

– Type V : occlusion complète.

La diminution de compliance des artères stentées induisant des critères vélocimétriques de sténose différents de ceux des artères natives, nous rappellerons les valeurs seuils retenues de pic systolique de vélocité (PSV) et rapport des PSV (RPSV) selon les différents territoires artériels. Le rythme de surveillance écho-Doppler post « stenting » est classiquement : contrôles à 1 mois (important pour identifier une sténose résiduelle), 6 mois, puis annuellement, mais des variantes sont possibles, bien sûr selon l’évolution clinique, mais aussi selon le contexte de la revascularisation (claudication ou sauvetage de membre par ex.). Selon les territoires revascularisés, les contrôles écho-Doppler seront plus ou moins pertinents, le suivi clinique et un traitement médical optimal restant les piliers de la surveillance.