Le traitement des anévrysmes de l’aorte abdominale a évolué depuis plus de 20ans avec l’avènement des techniques endovasculaires. La surveillance des endoprothèses aortiques est bien codifiée par les recommandations de la HAS qui datent de 2009, les recommandations européennes et anglo-saxonnes organisent un suivi rapproché la première année et annuel par la suite basé sur l’angioscanner, examen de référence. En cas d’impossibilité de réaliser un angioscanner, l’ARM est l’examen de deuxième intention, l’écho-doppler ne venant qu’en dernier recours. L’écho-doppler couleur a montré des limites dans sa pertinence dans la détection d’endofuite avec une rentabilité médiocre. Depuis quelques années l’utilisation des produits de contraste ultrasonores a rendu cet examen plus performant dans la détection des endofuites, notamment de type 2. Certains auteurs ont conclu que l’échographie de contraste pouvait être une alternative à l’angioscanner dans le suivi des endoprothèses aortiques. Nous avons réalisé dans le service une échographie de contraste en postopératoire précoce (J1 à J5) dans le même temps que l’angioscanner postopératoire. Cette communication présentera le déroulement de l’étude et les résultats. Nous évoquerons les causes de discordance de mesure des sacs anévrysmaux dans certains cas. La performance de l’échographie de contraste dans cette situation est tout à fait satisfaisante dans le dépistage des endofuites. De plus l’échographie de contraste a été réalisée chez 3 patients qui avaient été contre-indiqués à l’angioscanner dans cette période postopératoire. Nous concluons que l’échographie de contraste a toute sa place dans le suivi des endoprothèses mais aussi dans l’évaluation post procédure pour le dépistage des endofuites.