Institut des Varices : un nouveau mode d’exercice de la phlébologie - 21/02/23

au nom de l’ensemble des médecins et acteurs de l’IdV
Résumé |
Les varices des membres inférieurs atteignent 20 à 35 % de la population générale en France (HAS-2016), mais l’accès au diagnostic de la maladie et aux soins reste difficile pour ces 20 millions de personnes potentiellement concernées. Les hôpitaux saturés et les médecins libéraux trop rares et débordés sont une des explications, d’autant que cette pathologie chronique, d’évolution plutôt lente, est souvent négligée par rapport à d’autres pathologies, parfois même par les médecins vasculaires (MV) eux-mêmes.
L’absence de structure adaptée est une autre cause de la mauvaise gestion médicale et économique de cette maladie. Le parcours hospitalier est trop lourd et trop coûteux, mais les jeunes MV, qui manquent de formation et d’accompagnement en phlébologie, sont réticents à pratiquer les actes thérapeutiques nécessaires dans des cabinets isolés et rencontrent souvent des difficultés à avoir accès au secteur opératoire des cliniques.
Sur le modèle des « Vein-Center » existant dans de nombreux pays, avec un projet porté par Pascal Priollet, l’Institut des Varices (IdV) a ouvert ses portes fin 2021. Il s’agit d’un centre de santé pilote, partenaire du Groupe Hospitalier Paris Saint-Joseph, mais indépendant géographiquement et pour sa gestion. Il est le premier centre en France à avoir une autorisation de soins pouvant proposer une prise en charge complète médicale et chirurgicale des varices sur un même lieu hors établissement de santé. Il regroupe plus d’une vingtaine de praticiens (MV et chirurgiens vasculaires-CV) et comporte 6 salles de consultations et 2 blocs opératoires. Avec plus de 2000 procédures d’ablation thermique (AT) (répartition équivalente MV/CV) en grande majorité pratiquées sous anesthésie locale stricte par tumescence, et presque 6000 actes diagnostiques et de sclérothérapie sur la première année, la pertinence de cette initiative semble démontrée.
Ce type de structure offre de nombreux avantages : accompagnement de jeunes MV par des MV plus expérimentés, échanges entre praticiens lors de staffs cliniques, amélioration de la prise en charge des patients avec un accès aux soins largement facilité, et pour l’AT, un parcours de soins et un temps de séjour très courts (programmations sur place ; déambulation immédiate), délestage des hôpitaux, coûts moindres…
Ce centre ambulatoire de type « Vein-Center » représente un modèle que beaucoup de jeunes MV appellent de leurs vœux. Tous les acteurs concernés (patients, praticiens, hôpitaux, autorités de santé, caisse d’assurance maladie …) sont gagnants. La France doit rattraper son retard par rapport à beaucoup d’autres pays et encourager ce modèle, comme elle le fait déjà pour les centres médicaux.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Varices, Vein-Center
Plan
Vol 48 - N° S
P. S38 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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