Quels nouveaux domaines d’application de l’embolisation ? - 21/02/23
Résumé |
L’embolisation consiste à injecter des médicaments ou des agents emboligènes (destinés à obstruer un vaisseau) à travers un micro cathéter positionné dans un vaisseau pour réduire ou occlure le flux sanguin d’une région particulière de l’organisme. Toutes les artères communiquant entre elles, il est ainsi possible en piquant une artère de l’aine ou du poignet d’atteindre n’importe quel organe ou de traiter certaines pathologies sans aucune cicatrice.
De Facto, les premières applications de l’embolisation consistaient à traiter les hémorragies ou les saignements artériels : cérébral, épistaxis, digestif, traumatisme, cancer, postopératoire, anévrysme, malformation vasculaire, post accouchement.
Les cancers étant une source importante de saignements, les équipes d’embolisation se sont vite développées dans les centres anticancéreux. Conjointement il a été réalisé que l’occlusion des artères tumorales entraînait une nécrose tumorale qui pouvait faire partie de l’arsenal thérapeutique anti cancer. Très rapidement, des équipes ont profité de cette occlusion artérielle tumorale pour injecter au préalable de la chimiothérapie. La stagnation sanguine ayant pour bénéfice d’augmenter le temps de contact des médicaments anticancéreux avec les cellules tumorales.
Ce principe d’effet thérapeutique de l’ischémie à bas bruit a été ensuite étendu aux pathologies bénignes. Comme les fibromes utérins, l’hypertrophie prostatique, les goitres thyroïdiens, l’obésité, les hémorroïdes. La préservation de l’intégrité de l’organe, le taux de complication et les effets secondaires faibles, l’absence de cicatrice, la récupération immédiate explique le succès de ces techniques.
Sur le même principe que la destruction de la néo angiogenèse tumorale, la destruction de la néo angiogenèse inflammatoire par l’embolisation permet de stopper le cercle vicieux inflammation-néovaisseaux-croissance nerveuse-douleur. Des publications récentes montrent le bénéfice de l’embolisation dans le traitement de l’arthrose, de la capsulite, des tendinopathies réfractaires.
Les agents emboligènes évoluent en parallèle avec notamment le développement d’agents emboligènes marqués avec des produits radioactifs permettant de réaliser de la radiothérapie interne. Cette radiothérapie interne peut même être vectorisée pour cibler uniquement les cellules tumorales par le rajout d’un ligand. Cela permet de majorer les bénéfices tout en réduisant les effets secondaires de la radiothérapie.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Embolisation, Nouvelles applications
Plan
Vol 48 - N° S
P. S39 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?