On ne considère souvent la vitamine D que comme un cofacteur de minéralisation osseuse, pourtant la vitamine D a beaucoup d’autres effets et en particulier elle influence la fonction endothéliale. L’hypovitaminose D est un facteur de dysfonction endothéliale dans tous les territoires et même dans les territoires spécifiques comme un facteur de dysfonction érectile, notre expérience principale a porté comme tout un faisceau récent de publications chez les patients ayant une atteinte microvasculaire cochléovestibulaire. La vitamine D apparaît comme facteur de risque cardiovasculaire mettant en exergue son rôle important au niveau du système rénine angiotensine endothélial. Mais l’implication de la vitamine D va beaucoup plus loin comme l’amélioration de la fonction cardio-respiratoire des sepsis graves dont l’évaluation des modes d’actions a mis en évidence des fonctions de soutien endothélial mais aussi anti-inflammatoires, anti-microbiennes, et anti-virales. Le spectre des fonctions pléiotropes de la vitamine D est large allant jusqu’à des actions épigénétiques. Si l’on additionne tout cela, il devient évident de se poser la question d’actualité « y a t-il une implication de la vitamine D dans le Covid ?? » : toutes les données observationnelles concordent : les patients présentant une infection Covid sévère et déficitaires en vitamine D ont un pronostic péjoratif par rapport à ceux non déficitaires en vitamine D. Ce qui a déclenché immédiatement des essais de supplémentation en vitamine D des patients atteints d’un Covid sévère. Les résultats de ces études d’intervention sont concordants : la complémentation débutée au plus tôt possible de l’hospitalisation améliore le pronostic global des patients atteints d’un Covid sévère. Donc la vitamine D devient un paramètre qui doit faire partie du bilan des facteurs de risque prescrit par le médecin vasculaire avec la conséquence de mettre en place une supplémentation régulière chez les patients déficitaires en vitamine D.