Prévalence de l’hypertension artérielle secondaire chez les femmes ayant un antécédent de pré-éclampsie - 21/02/23
Résumé |
Introduction & Objectifs |
Environ 10 % des patients hypertendus ont une HTA (hypertension artérielle) secondaire. La prévalence est majorée chez les jeunes. À notre connaissance, elle n’a pas été évaluée chez les femmes ayant eu une pré-éclampsie (connue pour être un facteur de susceptibilité cardio-métabolique). Notre objectif est donc d’évaluer la prévalence de l’HTA secondaire chez les femmes ayant un antécédent de pré-éclampsie.
Méthodologie |
Il s’agit une étude rétrospective monocentrique (unité d’hypertension, HEGP). Nous avons recueilli les données cliniques, biologiques et les imageries de toutes les patientes ayant un antécédent de pré-éclampsie adressées dans notre le service d’hypertension entre le 1er janvier 2010 et le 31 décembre 2020. Les femmes de plus de 50 ans et celles n’ayant pas eu d’explorations ont été exclues.
Résultats |
Sur 184 patientes analysées, 71 patientes avaient une HTA secondaire (soit 39 %). Parmi elles, 39 patientes (55 %) avaient un hyperaldostéronisme primaire, 17 patientes avaient une HTA rénovasculaire (24 %), 10 patientes avaient une néphropathie (14 %). Deux femmes avaient un syndrome de Cushing, 2 avaient une HTA iatrogène et une patiente avait un phéochromocytome. Il n’y avait pas de différence significative concernant les chiffres tensionnels ou l’hypokaliémie chez les HTA primaires versus HTA secondaires. Les marqueurs d’atteintes rénale et cardiaque étaient augmentés, sans atteindre des seuils pathologiques.
Discussion |
Nos résultats concordent avec les données de la littérature.
La part importante d’HAP amène à réfléchir sur l’intérêt d’un dépistage systématique de cette pathologie chez ces femmes, à distance de l’accouchement. Les chiffres tensionnels étaient similaires dans les deux groupes et pour les différentes méthodes de mesure. Il n’y avait pas de différence significative concernant la sévérité de l’HTA. Il ne faut pas se fier à la sévérité du tableau pour débuter les investigations. Il n’y avait pas de différence concernant le potassium ou le DFG ; il ne faut donc pas attendre une anomalie pour décider de réaliser un bilan d’HTA secondaire. Notre étude reste une étude monocentrique réalisée dans un centre tertiaire ; la fréquence des hypertensions secondaires peut donc être surestimée.
Conclusion |
L’HTA secondaire est fréquente chez les femmes ayant eu une pré-éclampsie, atteignant 39 %. Une recherche systématique d’HTA secondaire doit être envisagée, même en l’absence d’HTA sévère, d’hypokaliémie, d’atteinte d’organe ou de symptôme évocateur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Hypertension, Secondaire
Plan
Vol 48 - N° S
P. S43 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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