Impact d’une expertise infectiologique sur l’évolution des sujets en ischémie chronique menaçante de membre - 21/02/23
Résumé |
Introduction & Objectifs |
L’objectif principal de cette étude est d’estimer l’impact de la réalisation d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) d’infectiologie/vasculaire sur la survenue du critère composite (nouvelle amputation mineure ou majeure homolatérale, nouvelle hospitalisation pour évolution défavorable du membre homolatérale au geste initial) chez les patients en ischémie chronique menaçante (ICM) présentant une ostéite avec documentation par biopsie osseuse.
Méthodologie |
Cette étude est rétrospective, comparative, monocentrique sur les patients issus du registre COPART, au stade d’ischémie chronique, inclus entre le 1er janvier 2013 et le 31 octobre 2020. Les sujets sont répartis en deux groupes : une cohorte historique (CH) avant la mise en place de la RCP et une après (CI). Le suivi est de 1 an.
Résultats |
La population comporte 345 sujets (CH : 183 patients, CI : 162 patients). Les deux groupes sont comparables en termes d’âge moyen (74,2 ans), du sexe (H : 83 %), de la prévalence du diabète (79 %), du tabagisme, de l’insuffisance rénale, d’antécédents de chirurgie vasculaire, de coronaropathie et de répartition dans les grades de WIfI Score (91 % de stade 4). Le taux de biopsies osseuses positives est élevé (92 % de la population globale) avec 74 % d’infections polymicrobiennes. Il n’est pas noté de différence significative pour le critère principal (p=0,89). Lors du suivi une amputation majeure est réalisée chez 13 % des sujets, une amputation mineure chez 29 %, une nouvelle hospitalisation est nécessaire pour 48 %. Les durées de traitement sont plus courtes pour le groupe CI (42 vs 90 jours p=0,001). Le taux de récidives homolatérales est significativement plus élevé dans le groupe CI (p=0,001) ainsi que le nombre de biopsies osseuses par sujet (p=0,001) et le taux d’adaptation de l’antibiothérapie après effet indésirable et pour nouvelle documentation bactériologique (p=0,001).
Discussion |
Le WIfI Score met en évidence l’impact de la composante infectieuse sur le risque d’amputation. L’apport d’une expertise infectiologique lors de la prise en charge de ces patients n’avait pas été évalué.
Conclusion |
La mise en place d’une RCP infectieuse/vasculaire est sans influence sur le risque d’amputation ou d’évolution locale défavorable mais la durée de l’antibiothérapie, son adaptation et la mise en évidence d’une récidive bactérienne sont modifiées.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Infection, Ischémie
Plan
Vol 48 - N° S
P. S45 - mars 2023 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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