Les parasitoses intestinales sont une des étiologies fréquentes des affections du tube digestif, particulièrement chez les sujets originaires des pays tropicaux ou y ayant voyagé. Un certain nombre d'entre elles étant cosmopolites, il faut également y penser chez les sujets n'ayant jamais effectué de séjour outre-mer. Les troubles digestifs provoqués par ces diverses parasitoses sont le plus souvent non spécifiques, tels que douleurs abdominales diffuses ou limitées (épigastralgies), diarrhées, nausées, vomissements. Cependant, certains symptômes (prurit anal nocturne) permettent de s'orienter plus particulièrement vers un parasite, surtout chez l'enfant (oxyures). L'examen parasitologique des selles (examen direct et concentrations) est l'élément clé du diagnostic. Il est utile de le répéter au moins trois fois pour éviter les périodes négatives. Pour certains parasites, d'autres examens plus spécifiques sont indispensables : « scotch-test » anal (oxyure, Tænia), méthode d'extraction de Baermann (anguillule), tubage duodénal (Giardia, douve), frottis de selles (Cryptosporidium, Microsporidium), rectoscopie et biopsie de muqueuse rectale (bilharziose) avec écouvillonnage rectal (amibes). Il existe actuellement des tests rapides de dépistage simultané de plusieurs protozoaires. Les médicaments antiparasitaires, dérivés imidazolés, efficaces et bien tolérés, ont un large spectre d'activité et une prescription en cure courte, ce qui permet une meilleure compliance.